
Presse française, mardi 12 mai 2015. Au menu de cette revue de presse, l’inquiétude du procureur de Paris sur l’ampleur de la menace terroriste en France, la réforme du collège et la tentative de relancer l’apprentissage.
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A la Une de la presse française, ce matin, «le cri d’alarme» du procureur de Paris. Pour François Molins, «la menace terroriste n’a jamais été aussi forte», en France.
Au cœur des affaires terroristes les plus sensibles, ce magistrat brosse un tableau assez noir de la situation, dans un entretien au Figaro: «il n’y a aucune raison d’être optimiste», dit-il. Selon lui, 1636 personnes seraient actuellement impliquées dans les filières irakiennes et syriennes. 306 djihadistes passés par la Syrie seraient «activement recherchés». Une menace d’autant plus inquiétante selon lui, qu’il s’agit d’une forme de «terrorisme low-cost», «plus difficile à détecter». «Nous sommes face à des individus venus de nulle part, adeptes de la taqiya, - la technique islamique de la dissimulation -, et qui n’émettent que des signaux quasiment indécelables».
Pour faire face au problème, et éviter le tout-répressif, Manuel Valls a annoncé la création d’une structure destinée à accueillir les djihadistes de retour des zones de combat, pour tenter de les désendoctriner. D’après le Figaro, cette unité devrait ouvrir d’ici à la fin de l’année. Elle n’accueillera que les «vétérans» qui ne font pas l’objet de poursuites, «ceux qui ont pu assister à des atrocités sans qu’aucun élément ne puisse judiciariser leur dossier, qui reviennent écœurés et choqués par la barbarie de l’État islamique alors qu’ils sont partis pour faire de l’humanitaire».
A la Une également, le débat sur la réforme du collège, défendue par la ministre de l’Education nationale. Un projet attaqué de toute part. Les syndicats d’enseignants appellent à la grève le 19 mai. «Rarement réforme n’a suscité autant de crispations», constate le Parisien, qui propose de distinguer le vrai du faux. Oui, explique le journal, les classes bilingues seront supprimées, mais le latin restera une matière à part entière. Le nombre d’heures de français et de maths ne sera pas maintenu, les enseignants devraient avoir moins de temps pour transmettre les notions fondamentales.
«Et si elle avait raison?», se demande Libération, à propos de Najat Vallaud-Belkacem. Pour Libé, le débat autour de son projet marque surtout la lutte de «deux conceptions inconciliables de l’éducation», l’égalité ou l’élitisme. Selon l’ancien inspecteur général de l’Education nationale Jean-Pierre Obin, la France reste le pays où le milieu d’origine des élèves a le plus d’influence sur leur destin scolaire, à cause du manque de mixité sociale dans les écoles françaises. Une injustice que la réforme tenterait de réparer. D’après l’Humanité, l’égalité «n’est pas au programme» de cette réforme. L’Huma estime que le projet de la ministre de l’Education nationale «risque, (au contraire), de creuser les disparités entre les élèves, selon la situation sociale des familles».
Parallèlement à cette réforme, le gouvernement annonce vouloir relancer l’apprentissage. Les Echos rapportent qu’une réunion se tient aujourd’hui à Matignon pour «redonner vie à ce dispositif en perte de vitesse». Un problème dont le Figaro rend responsable la majorité, qui n’aurait pas su «valoriser» cette filière, délaissée au nom de l’«obsession de l’enseignement général pour tous, et du collège unique».
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