Les géants du Net et les internautes se mobilisent sur les réseaux sociaux pour retrouver les disparus et aider les victimes du séisme au Népal.
Les opérations de secours se poursuivent au Népal, quatre jours après le séisme de magnitude 7,8 qui a frappé le "toit du monde". On compte désormais plus de 5 000 victimes, selon un bilan que le premier ministre Sushil Koirala s’attend à voir s’alourdir jusqu’à 10 000 morts. L’aide humanitaires et les secouristes affluent sur place, remuant les décombres. Sur Internet, la mobilisation bat également son plein.
Les internautes restés sans nouvelles de proches en déplacement au Népal et dans la région cherchent à en retrouver la trace grâce à leur arme habituelle : les réseaux sociaux. Sur Twitter, les appels à témoins se multiplient, plus ou moins relayés.
Looking for Eric Bourliatoux, french citizen on holiday in Nepal #NepalEarthquake #NepalQuake pic.twitter.com/YR3IAkNqIp
— raphael krafft (@RafAvelo) 25 Avril 2015Please. Anyone who is awake, please pray for my little brother Zachary who is on Mt Everest, I'd appreciate every prayer you have spare x
— Hugh Sheridan (@hugh_sheridan) 25 Avril 2015Certains, comme l'actrice franco-canadienne Sarah Lassez, réussissent ainsi à retrouver la trace de leur proche. Un soulagement manifeste.
#twitter helped me find my missing parents in #NepalEarthquake #nepal thanks to @samirpdl my twitter angel #GodBlessNepal @USEmbassyNepal
— Sarah Lassez (@SarahSLassez) 26 Avril 2015Les acteurs du Net ne restent pas les bras croisés, ils agissent à leur façon. Google a réactivé son "Person Finder", un outil créé par les ingénieurs de la firme après le séisme de janvier 2010 à Haïti, qui avait fait plus de 300 000 morts. Le site permet aux internautes de "rechercher ou de poster le profil de parents ou d’amis concernés par une catastrophe naturelle". Le moteur de recherche constitue ainsi une base de données ouverte aux États et aux ONG afin de faciliter les recherches.
Le "Person Finder" a été activé à plusieurs reprises depuis 2010, notamment lors du tremblement de terre au Chili dès février 2010, du tsunami au Japon en mars 2011 ou des inondations dans la province de l’Uttarakhand, en Inde, en juin 2013. Les utilisateurs de Twitter sont nombreux à relayer l’existence de "Person Finder", ce qui donne d’ores et déjà un pic de recherches Google, comme lors des précédentes catastrophes naturelles.
Facebook a, quant à lui, dégainé un nouvel outil : le "Safety Check" ou "contrôle d’absence de danger". Le réseau social au milliard de membres propose ainsi à tous ceux qui se trouvent dans la zone concernée (détectés soit par géolocalisation, soit grâce à la ville de résidence indiquée dans le profil) de "faire rapidement savoir à leurs proches qu’ils sont en sécurité en cas de catastrophe".
La firme de Mark Zuckerberg propose également de faire des dons directement via Facebook à l’ONG Medical Corps, et s’engage à verser le même montant de son côté, dans la limite de 2 millions de dollars (1,8 million d’euros).
Facebook et Twitter, son grand rival, collaborent d’ailleurs sans le vouloir. Lorsque l’acteur Hugh Sheridan demande du soutien pour son petit frère en déplacement au Népal sur Twitter, ce dernier lui répond... sur Facebook. Dans un message relayé sur Twitter, il est vrai.
Zachary Sheridan is okay #gyoko #Nepal #NepalEarthquake pic.twitter.com/nFzqXqHTKJ
— EllaPap (@ellapaaaps) 28 Avril 2015