
Le chômage a connu une nouvelle hausse en février, approchant son record absolu atteint fin 2014. Une mauvaise nouvelle pour la majorité déjà mise en difficulté dimanche lors du premier tour des élections départementales.
Le chômage a progressé en février, après avoir connu une baisse en janvier. C’est un nouveau coup dur pour la majorité socialiste à l’approche du second tour des élections départementales dimanche 29 mars.
Fin février, Pôle emploi recensait 3,49 millions de demandeurs d'emploi sans aucune activité en métropole, soit 12 800 de plus que le mois précédent. La hausse a été légèrement moins forte avec l'Outre-Mer : + 0,3 % à 3,75 millions. Le nombre de chômeurs, comprenant les personnes ayant exercé une petite activité, atteint ainsi 5,26 millions en métropole et 5,56 millions en France entière.
Dans un communiqué, le ministre du Travail, François Rebsamen, préfère mettre l’accent sur la légère baisse (- 6 300, - 0,2 %) enregistrée en catégorie A (sans aucune activité) les deux premiers mois de l'année. Un chiffre "encourageant", selon lui, et une "première" depuis 2008.
Baisse du chômage des jeunes
Par ailleurs, le ministre du Travail a souligné la baisse du chômage des jeunes pour le deuxième mois consécutif (- 0,3 % sur un mois), mais qui reste stable sur un an. Cela atteste, selon le ministre, du "succès" des dispositifs en faveur des jeunes (emplois d'avenir, garantie jeunes).
En revanche, la situation continue de se dégrader pour les seniors : + 0,7 % sur un mois, + 9,1 % sur un an. Même constat pour le chômage de longue durée. Fin février, petite activité comprise, 2,28 millions de personnes pointaient à Pôle emploi depuis plus d'un an, un chiffre en explosion (+ 0,8 % en février, + 9,5 % sur un an).
À quatre jours du second tour des élections départementales, ces résultats pénalisent la majorité déjà en mauvaise posture après avoir été éliminée d'un quart des cantons dès le premier tour le 22 mars. Ce scénario a un air de déjà-vu pour le gouvernement. Il y a un an quasiment jour pour jour, l'entre-deux tours des municipales avait été marqué par un bond du chômage. Quatre jours plus tard, la gauche avait subi une cinglante défaite, perdant plus de 150 villes de plus de 9 000 habitants.
Avec AFP