Une fosse commune contenant "une centaine de corps" a été découverte dans le nord-est du Nigeria, à la sortie de Damasak. Un massacre imputé à Boko Haram, qui occupait le village il y a encore quinze jours.
Les images font froid dans le dos. Les soldats nigérians et tchadiens ont découvert vendredi 20 mars les corps en décomposition d’une centaine de personnes à Damasak, dans le nord-est du Nigéria.
La fosse commune été découverte à la sortie du village, repris le 9 mars à Boko Haram par les armées tchadienne et nigérienne.
Selon le porte-parole de l'armée tchadienne, le colonel Azem Bermandoa Agouna, plusieurs des corps découverts étaient décapités, d'autres avaient été tués par balles. D'après lui, cette tuerie remonte "à environ un à deux mois".
Cette découverte macabre intervient alors que le président nigérian, Goodluck Jonathan, a annoncé le même jour ne pas avoir "besoin de plus d’un mois pour reprendre tous les territoires tombés aux mains de Boko Haram".
Candidat à sa réelection, le président nigérian est très critiqué, notamment par son principal rival à la présidentielle, l’ancien général Muhammadu Buhari, qui l’accuse de ne pas avoir fait assez pour lutter contre le groupe terroriste.
Avec AFP