Avec la défaite de Manchester City à Barcelone, mercredi 18 mars en huitèmes de finale de la Ligue des champions, c’est toute la Premier League qui a signé un triste record : celui de n’avoir aucun représentant dans le Top 8 européen pour la seconde fois en trois ans. Un camouflet pour le championnat le plus riche d’Europe, dont les principales écuries visent chaque année la victoire finale en C1.

Cette année, dès les huitièmes de finale, les clubs anglais ont déçu. Manchester City, balayé par un Barça revenu à son meilleur niveau (1-2 à Londres, 1-0 à Barcelone), pourra certes regretter de n’avoir peut-être pas joué le coup à fond. Mais au sortir des deux matches, les Catalans semblaient irrémédiablement bien meilleurs que leurs adversaires.

Le manque d’efficacité de Chelsea…

Pour Chelsea, éliminé par le Paris Saint-Germain, le constat est tout autre. Les hommes de José Mourinho avaient toutes les cartes en mains pour décrocher leur qualification pour les quarts. Par trois fois au cours de cette double confrontation, ils ont mené au score et se sont trouvés en bonne position, avant de plier et de rompre dans la prolongation du match retour (1-1 à Paris, 2-2 à Londres).

Surtout, Chelsea n’a pas su trouver les solutions face à un Paris Saint-Germain réduit à dix durant plus d’une heure et demi lors du match retour, le 11 mars dernier. Un terrible aveu d’impuissance pour le richissime club londonien, vainqueur de la C1 en 2012.

… couplé au péché d’orgueil d’Arsenal…

Mais la pire des performances anglaises est sans conteste celui d’Arsenal, éliminé par le petit poucet de ces huitièmes de finale. Face à Monaco, le club londonien a tout simplement sombré au match aller, à domicile. À l’Emirates Stadium, les Monégasques se sont imposés trois buts à un, validant quasiment leur billet pour les quarts à mi-chemin.

Au match retour, Arsenal s’est réveillé, mais beaucoup trop tard. Vainqueurs à Louis-II (0-2) face à un collectif monégasque recroquevillé, les Gunners sont sortis sans gloire de la compétition au stade des huitièmes de finale. Une mauvaise habitude pour les Londoniens, qui ont quitté les cinq dernières éditions à ce même palier.

… et aux échecs des seconds couteaux

D’autres représentants anglais, moins attendus au tournant, ont également peiné cette saison en Europe. Liverpool, qui peine à retrouver sa superbe, n’est même pas parvenu à sortir de son groupe. Malmenés par Bâle (défaite 1-0, nul 1-1), balayé par le Real (défaites 0-3 et 1-0) et accroché par le Ludogorets Razgrad (victoire 2-1, nul 2-2), les Reds ont été renversés en Ligue Europa, où ils ont été éliminés par le Besiktas aux tirs aux buts.

Ils ont rejoint au rang des éliminés un autre vainqueur potentiel de la C3, Tottenham, sorti par la Fiorentina.

La déroute des clubs anglais est donc totale. À l’aube du printemps 2015, seul Everton, engagé pour les huitièmes de finale de la Ligue Europa, est encore en lice pour défendre les couleurs de la Premier League. Un vainqueur de C3 potentiel, certes, mais qui doit se sentir bien seul à l’échelle continentale.