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"A quoi ça sert ? A rien, comme l'amour"

Presse française, mardi 17 mars 2015. Au menu de cette revue de presse, le nouveau projet de loi antiterroriste, le duel Valls/Sarkozy par départementales interposées, le sort des humanités, et des aveux au petit coin.

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A la Une de la presse française, ce matin, la présentation, jeudi, en Conseil des ministres, du nouveau projet de loi antiterroriste.
Ce texte est destiné à muscler les moyens des services de renseignement tout en instaurant des contrôles inédits. Présenté comme une avancée «majeure» par le Figaro, ce projet va donner «de nouveaux droits à la police», et créer une autorité de contrôle indépendante. L’idée est de renforcer les contrôles sur le travail des services de renseignement, dont les moyens vont eux-mêmes être renforcés. Ces services pourront par exemple désormais utiliser des «dispositifs mobiles de proximité», des appareils espions qui, lorsqu’ils passent à côté d’une cible, sont en mesure de siphonner toutes les données possibles, qu’elles soient contenues dans des ordinateurs ou des téléphones - mais aussi et surtout, et c’est l’innovation majeure, infiltrer et surveiller les terroristes potentiels grâce à des autorisations administratives, sans passer par la case judiciaire.
Le Figaro revient également sur la campagne pour les départementales en Ile de France. La droite, qui dirige déjà trois départements sur 7, aurait de bonnes chances de remporter le grand chelem, en conquérant les quatre autres, dont trois sont détenus par le PS, et un par le parti communiste, le Val-de-Marne.
Parmi ces départements, rappelle le Parisien, il y a l’Essonne, le fief électoral de Manuel Valls, qui y a tenu hier soir un meeting. Au même moment, et dans le même département, Nicolas Sarkozy s’adressait lui aussi à ses troupes. «Ce n’est pas un duel de coqs», a fait savoir le Premier ministre, pour qui l’ex-président est un homme qui n’a «ni colonne, ni conviction». «Monsieur Valls préfère l’excès des mots, des postures, des états d’âme. Là où les Français attendent désespérément du sang-froid, de l’action et des résultats», a répondu l’intéressé.
A noter également, l’entretien accordé par Najat Vallaud-Belkacem au Figaro. La ministre de l’Education reçoit aujourd’hui 25 homologues européens, pour parler notamment de laïcité. Sur ce sujet, elle dit deux choses. La première, c’est que «le rôle de l’enseignement public n’est pas de dire aux élèves ce qu’il faut croire ou ne pas croire, mais de faire la distinction entre le savoir et le croire»; la deuxième, c’est qu’il vaut mieux «accepter les mères en foulard lors des sorties scolaires». Vallaud-Belkacem, dit envisager, aussi, de supprimer l’option du latin et du grec au collège. Une idée qui ne plaît pas à la fondatrice du Festival européen latin grec, qui se tient à Lyon cette semaine, Elizabeth Antébi: «A quoi ça sert les humanités? Mais à rien, comme l’amour, seulement à rester humains».
On termine avec les législatives en Israël. Nétanyhaou pourrait quitter le pouvoir à l’issue du scrutin d’aujourd’hui. «Bye Bye Bibi?», demande Libération.
En attendant de le savoir, je vous propose de jeter un cil à cette histoire dans Libération. L’histoire d’un milliardaire américain, qui avait décidé de raconter sa vie à une chaîne de télé… et a fait des aveux surprenants à son insu, en oubliant son micro allumé lors d’une pause pipi.
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