Les forces irakiennes et les milices chiites se préparent à lancer l'assaut final contre l'organisation de l'État islamique à Tikrit. Un commandant tablait samedi sur une reprise de cette ville stratégique "dans les 72 heures".
Tikrit sera libérée "dans les trois prochains jours" selon un commandant de l’armée irakienne. Les forces armées se préparaient samedi 14 mars à lancer l'assaut final contre les derniers jihadistes de l’organisation de l’État islamique (EI), retranchés dans cette ville située au nord de Bagdad en Irak.
La bataille de Tikrit pourrait prendre fin "dans 72 heures", le temps nécessaire pour en chasser les jihadistes, a affirmé samedi Karim al-Nouri, le porte-parole des Unités de mobilisation populaire. Ce groupe de milices, composé essentiellement de chiites, joue un rôle clé dans l'offensive lancée le 2 mars aux côtés de milliers d'hommes de l'armée, de la police, et de tribus sunnites pour reprendre la ville.
De "60 à 70" combattants de l'EI encerclés
Les jihadistes, beaucoup moins nombreux, sont complètement assiégés à Tikrit. Ils ne sont plus que "60 à 70", "encerclés de toutes parts", a précisé Karim al-Nouri. Mais les combattants de l'EI sont protégés par des francs-tireurs et des milliers de bombes qu'ils ont placées à travers la cité.
Cela a ralenti la progression des forces pro-gouvernementales qui cherchent à minimiser leurs pertes dans la ville, dont la reconquête constituerait leur plus importante victoire depuis la fulgurante offensive jihadiste en juin 2014.
>> À lire sur France 24 : Les Kurdes accusent l'EI d'utiliser du chlore comme arme chimique
D’après Karim al-Nouri, la libération de la ville sera annoncée une fois qu'un passage sécurisé aura été assuré au milieu des milliers d'engins piégés déposés par les jihadistes pour défendre la ville. Néanmoins, se voulant prudent, un lieutenant-colonel du service antiterroriste de l'armée a affirmé que "les combats dans les villes sont difficiles pour toutes les armées". Des journalistes de l'AFP présents à Awja ont vu des dizaines de cratères dans une rue causés par l'explosion de bombes placées sous la chaussée. Il n'y avait pas de signes d'intenses combats samedi, après des pilonnages vendredi sur les jihadistes.
Sa situation géographique fait de Tikrit une ville stratégique, que l'EI contrôle depuis juin 2014. Une reprise de Tikrit ouvrirait également la voie en direction de Mossoul, la deuxième ville d'Irak et principale place forte des jihadistes.
Avec AFP