![Attentats de Paris : deux proches de Coulibaly mis en examen Attentats de Paris : deux proches de Coulibaly mis en examen](/data/posts/2022/07/20/1658300644_Attentats-de-Paris-deux-proches-de-Coulibaly-mis-en-examen.jpg)
Deux proches d'Amédy Coulibaly ont été mis en examen vendredi. L'un des deux hommes aurait échangé plus de 600 SMS en quatre mois avec l'auteur de la prise d'otages de l'Hyper Cacher. L'autre est soupçonné de lui avoir fourni une arme.
Et de six. Un mois et demi après la mise en examen de quatre personnes dans cette affaire, deux autres proches d'Amédy Coulibaly, l'un des auteurs des attentats terroristes qui ont fait 17 morts début janvier, ont connu le même sort le vendredi 13 mars. Ils ont été mis en examen pour "participation à une association de malfaiteurs terroriste en vue de commettre des crimes contre les personnes", a indiqué le parquet de Paris.
Selon le parquet, l'un des deux hommes, Amar R., a été en contact à de très nombreuses reprises avec Amédy Coulibaly, échangeant avec lui près de 600 SMS sur quatre mois et le rencontrant à plus de dix reprises, "en particulier les 5 et 6 janvier", à la veille des attentats.
Il avait connu Coulibaly en prison à Villepinte (Seine-Saint-Denis) entre février 2010 et juillet 2013. Il était en outre en contact régulier avec Mickaël A., déjà mis en examen fin janvier pour avoir apporté une aide matérielle à Amédy Coulibaly.
Des "relations amicales", selon son avocat
Son avocat, Me Régis Méliodon, assure que ce Français d'origine algérienne n'est pas impliqué dans des actes terroristes. "On lui reproche d'avoir d'avoir été en relation à de multiples reprises avec M. Coulibaly et l'instruction a démontré, je l'espère, que tout cela n'était que des relations amicales", a-t-il dit sur BFM TV.
Le deuxième suspect, Saïd M., est lui accusé d'avoir fourni une arme utilisée lors de la prise d'otages de l'Hyper Cacher. Son ADN figurait sur la lanière d'un taser retrouvé dans le magasin, précise le parquet.
De plus, Amar R. et Saïd M. ont eu plus de 1 200 contacts entre février 2014 et janvier 2015 et ont détruit ensemble leurs puces de téléphone portable le 9 janvier, ajoute-t-il.
La garde à vue de la compagne de Amar R., une adjudante de gendarmerie également interpellée lundi, avait été levée mercredi. Le jeune femme, convertie à l'islam, avait été suspendue de ses fonctions début février.
Selon "Le Canard enchaîné", son compagnon avait pu entrer grâce à elle dans la caserne de Rosny-sous-Bois (Seine-Saint-Denis, où se trouvent deux services de renseignement de la gendarmerie). Une quatrième personne a également été relâchée.
Le volet Kouachi piétine
Les enquêteurs ont jusque-là surtout avancé sur le volet Coulibaly de l'enquête, et non sur le volet des frères Kouachi, auteurs de l'attaque contre "Charlie Hebdo" qui a fait 12 morts.
Deux proches des frères Kouachi ont été mis en examen en début d'année pour association de malfaiteurs en vue de préparer des actes de terrorisme, mais dans le cadre d'une enquête distincte de celle sur les attentats de janvier.
Fritz-Joly Joachin, Français de 29 ans d'origine haïtienne, a été mis en examen à Paris après avoir été extradé de Bulgarie. De même pour Cheikhou Diakhaby, qui avait été arrêté en Turquie, à proximité de la frontière syrienne, puis expulsé.
Avec AFP et Reuters