Alors que la police russe a arrêté samedi et dimanche cinq hommes suspectés d'avoir pris part au meurtre de l'opposant russe Boris Netmsov, l'un d'entre eux est passé aux aveux.
L'un des cinq suspects présentés au tribunal, dimanche 8 mars, a avoué avoir participé au meurtre de l'opposant russe Boris Nemtsov, tué le 27 février, a annoncé la juge Natalia Mouchnikova, qui a décidé de placer en détention Zaour Dadaïev jusqu'au 28 avril.
"Les mesures prises avant le procès sont solidement justifiées. La participation de (Zaour) Dadaïev au meurtre a été confirmée par ses aveux", a déclaré la juge du tribunal moscovite, selon l'agence de presse russe TASS.
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D'origine tchétchène, Zaour Dadaïev, qui était chef adjoint d'une unité de police tchétchène selon l'agence de presse RIA Novosti, a été arrêté samedi en Ingouchie, république instable voisine de la Tchétchénie, dans le Caucase russe.
"Ceux qui connaissaient Zaour (Dadaïev) confirment que c'est un croyant fervent, choqué par les activités de 'Charlie (Hebdo)' et par le soutien qui lui été apporté (au journal) en défendant l'impression des dessins", a par ailleurs écrit dimanche sur son compte Instagram Ramzan Kadyrov, le dirigeant de la République tchétchène, en faisant référence aux caricatures de Mahomet publiées dans "Charlie Hebdo".
Le motif de l'assassinat toujours pas établi
Zaour Dadaïev a été arrêté en compagnie d'Anzor Goubachev, lui aussi d'origine tchétchène, employé d'une société de sécurité privée à Moscou selon RIA Novosti, qui a également été inculpé dimanche pour le meurtre de Boris Nemtsov. Anzor Goubachev s'est déclaré non coupable, selon l'agence Tass.
Trois autres suspects ont aussi été présentés dimanche à un tribunal moscovite : Tamerlan Eskerkhanov, Ramzat Bakhaïev et Shaguid Goubachev, le jeune frère d'Anzor Goubachev. Tous les trois d'origine tchétchène, ils ont été arrêtés samedi et dimanche en Ingouchie, a précisé Albert Barakhoïev, secrétaire du Conseil de Sécurité de la république caucasienne. Ils se sont tous déclarés non coupables, selon les agences russes.
Le motif de l’assassinat de Boris Nemtsov n'a toujours pas été établi par les enquêteurs, qui disaient en début de semaine n'écarter aucune piste, envisageant tout aussi bien celle des islamistes pour le soutien de l’opposant russe à l'hebdomadaire satirique français "Charlie Hebdo", que celle de nationalistes russes mécontents de sa critique du rôle de la Russie dans la crise ukrainienne.
Avec AFP