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Un rapport d'experts indépendants publié dimanche n'aura apporté nul réconfort aux parents et amis des victimes du vol MH370, qui a disparu des radars le 8 mars 2014. À quelques détails près, il ne contient en effet aucune révélation.

Faute de réponse à leurs questions, les familles des passagers du vol MH370 sont toujours plongées dans un cauchemar sans fin et certaines accusent la Malaisie de leur cacher la vérité.

Un rapport d'experts indépendants, publié dimanche 8 mars à Kuala Lumpur, n'aura apporté nul réconfort car, à quelques détails près, il ne contient aucune révélation.

Le vol MH370 qui effectuait la liaison entre Kuala Lumpur et Pékin a disparu des radars le 8 mars 2014 avec 12 membres d'équipage et 227 passagers, dont deux tiers de ressortissants chinois.

L'hypothèse de la chute d'oxygène

L'explication la plus crédible avancée jusqu'ici par les responsables de l'enquête indépendante est qu'une brusque chute du niveau de l'oxygène au sein de l'appareil a rendu l'équipage et les passagers inconscients. L'avion aurait continué de voler en pilotage automatique, jusqu'à sa chute en mer, faute de carburant.

En revanche, le rapport n'avance aucune hypothèse et ne pointe pas de responsabilités. Ses auteurs n'ont pas étudié le profil des passagers ni l'éventualité d'un détournement. Des médias avaient évoqué peu après la disparition un possible acte désespéré du pilote ou du co-pilote mais rien, dans leur parcours, n'accrédite ce scénario.

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L'enquête n'a pas non plus mis en évidence d'anomalie mécanique sur le Boeing 777 avant sa disparition.

L'Australie veut lancer de nouvelles recherches

Le Premier ministre malaisien, Najib Razak, a reconnu dimanche que "l'absence de réponse et de preuve matérielle - comme l'épave de l'avion - avait été un poids supplémentaire à porter" pour les familles des disparus. Le 29 janvier, la Malaisie avait officiellement déclaré que cette disparition était un accident.

Les familles des victimes, pour une grande part, sont convaincues que Kuala Lumpur leur cache la vérité. Interrogé par France 24, Ghyslain Wattrelos, dont l'épouse et deux de ses enfants se trouvaient sur ce vol, estime aussi que la France doit "demander des comptes à la Malaisie". Il déplore en effet "le silence total" des autorités françaises sur ce dossier depuis un an. "Il est temps que l'on se réveille et que l'on nous dise ce qui s'est passé", juge Ghyslain Wattrelos.  

Malgré des opérations de recherches internationales de très grande ampleur, l'avion reste toujours introuvable. Des navires explorent depuis des mois le fond sous-marin dans le sud de l'océan Indien, en utilisant des sonars sophistiqués qui ont déjà ratissé environ 40 % d'une "zone prioritaire de recherche", dans la partie la plus septentrionale de l'océan, sur quelque 60 000 kilomètres carrés.

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Rien n'a encore été trouvé en dehors de plusieurs conteneurs maritimes au cours de cette opération, dirigée par l'Australie et qui doit s'achever en mai. Alors dimanche, le Premier ministre australien Tony Abbott a fait savoir que si ces opérations n'aboutissaient pas, l'Australie et ses partenaires avaient "l'intention de lancer d'autres recherches". Il n'a pas précisé l'endroit où ces recherches seraient menées.

Avec AFP