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La missionnaire américaine de 71 ans, enlevée en février dernier dans le centre du Nigeria, a été libérée et remise aux autorités américaines. Les circonstances de sa libération restent floues.

Phyllis Sortor, l’Américaine enlevée dans le centre du Nigeria en février, a été libérée vendredi 6 mars et remise à des responsables du gouvernement des États-Unis. Âgée de 71 ans, cette missionnaire de l'Église méthodiste libre avait été kidnappée par des hommes armés le 23 février à Emiworo, un village de l'État nigérian de Kogi.

"Elle a été secourue et remise aux autorités américaines", a déclaré le porte-parole de la police de Kogi, Collins Sola Adebayo, ajoutant qu'à sa connaissance aucune rançon n'avait été payée. L'Église à laquelle Phyllis Sortor appartient a confirmé qu'elle avait été libérée mais n'a pas voulu fournir de détails sur les circonstances de cette libération.

"Pour contribuer à la protection des très nombreuses personnes qui ont aidé à la remise en liberté de Phyllis, nous ne ferons pas de commentaires sur les efforts qui ont été faits pour obtenir cette liberté", a déclaré dans un communiqué l'évêque David Kendall.

Enlèvements fréquents dans le delta du Niger

Il existe au Nigeria de nombreux cas d'étrangers enlevés par des gangs locaux, qui libèrent habituellement leurs otages après paiement d'une rançon. De tels enlèvements sont particulièrement fréquents dans le delta du Niger, une région riche en pétrole située dans le sud du pays, où de nombreux expatriés travaillent pour de grandes compagnies pétrolières.

Des étrangers sont également enlevés dans le nord du Nigeria. Mais ces enlèvements revendiqués par le groupe islamiste Boko Haram ou par Ansaru, un autre groupe islamiste associé à Boko Haram, sont considérés comme un phénomène différent qui n'est pas nécessairement motivé par le désir d'obtenir des rançons.

Phyllis Sortor, qui a passé son enfance au Mozambique, était installée au Nigeria depuis 2005 avec son mari. "Elle a contribué à établir des écoles dans l’État de Kogu pour les enfants des bergers fulani et à mettre en place des projets pour résoudre le conflit latent entre les fermiers nigerians et les bergers fulani", a précisé son Église. 

Avec AFP et Reuters