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Le Nasdaq retrouve son niveau d'avant l'éclatement de la bulle Internet

Le Nasdaq a retrouvé, lundi, son niveau de mars 2000 en dépassant les 5 000 points à la clôture de Wall Street. L'éclatement de la bulle Internet au début du 21e siècle avait fait perdre à l'indice des valeurs technologiques près de 4 000 points.

Le Nasdaq a retrouvé, lundi 2 mars, toutes ses couleurs d'avant l'éclatement de la bulle Internet. L'indice américain des valeurs technologiques a terminé au-dessus du seuil des 5 000 points, un niveau jamais atteint depuis mars 2000, au plus fort de l'euphorie de la génération dotcom.

La frénésie boursière pour les valeurs de l'Internet au début du siècle s'était transformée en cauchemar pour investisseurs. En deux ans, le Nasdaq était passé de 5 132,52 points à 1 200 points dans une sorte de descente aux enfers dont la Silicon Valley a eu du mal à se remettre.

Il aura donc fallu quinze ans pour que le Nasdaq se débarrasse des dernières sequelles de l'éclatement de la bulle Internet. Avec la renaissance d'Apple, la création de Facebook ou encore la montée en force de Google, les investisseurs ont retrouvé leur optimisme.

Plus mature

Contrairement à la veille de l'éclatement de la bulle Internet, la plupart des grands groupes côtés au Nasdaq sont aujourd'hui profitables. L'indice des valeurs technologiques est bien plus mâture aujourd'hui, affirme le quotidien "Les Échos". "À la fin du siècle dernier, on avait tendance à attribuer des valorisations de gagnants quasiment à tout le monde, alors que l’on sait aujourd’hui que seuls les premiers réussissent en général ", souligne au quotidien économique Stefan Slowinski, ex-analyste aux États-Unis, aujourd’hui chez Inox Global Capital Management.

Le secteur n'est, cependant, pas à l'abri d'une rechute. Le Nasdaq connaît toujours quelques excès qui pourraient être dus à une nouvelle bulle qui n'attend que d'exploser. "Il suffit de regarder la valorisation de quelques biotech, de certaines applications ou encore de plusieurs réseaux sociaux pour voir des signaux d’alerte", reconnaît aux "Échos" Stefan Slowinski. Le spectre d'un scénario catastrophe avait ainsi été évoqué lors de l'introduction en bourse très mouvementée de Facebook en mai 2012.