
, correspondant de FRANCE 24 en Italie – En désaccord avec le plafonnement des budgets des écuries de Formule 1 à 45 millions d'euros à partir du prochain championnat du monde, la Scuderia affirme qu'elle ne s'y inscrira pas si cette nouvelle règle n'est pas retirée.
La nouvelle ne manque pas d'inquiéter les amateurs de Formule 1. Dans un communiqué rendu public ce mardi, Ferrari indique qu'elle “n’entend pas inscrire de voitures au championnat de F1 la saison prochaine (…) si les règles ne changent pas”.
Les responsables de la Scuderia, qui s’opposent à une nouvelle réglementation qui prévoit d'imposer un plafond financier de 45 millions d’euros aux écuries de F1 à partir de 2010, entendent ainsi faire pression sur la Fédération internationale de l'automobile (FIA).
En réduisant de la sorte le ticket d'entrée dans sa discipline, la FIA espère, de son côté, attirer de nouvelles équipes aux moyens limités en ces temps de crise. Les écuries disposeraient, en revanche, d’une plus grande liberté technique pour construire leurs voitures.
"Les mêmes règles pour toutes les équipes, la stabilité du réglement de la discipline, la poursuite des efforts de réduction des coûts et la bonne gouvernance de la Formule 1 restent les priorités de Ferrari pour les années à venir. Si ces principes indispensables ne sont pas respectés, et si les règles décidées pour 2010 ne sont pas changées, Ferrari n’entend pas inscrire ses voitures au championnat du monde l'an prochain”, poursuit le communiqué.
Un coup porté à la discipline
Ferrari est, sans conteste, la plus célèbre écurie de sport automobile. Elle compte des millions de supporters partout dans le monde. Elle a, en outre, participé à tous les championnats du monde de Formule 1 depuis leur création en 1950.
L'absence des célèbres voitures rouges sur les circuits serait donc un sérieux coup porté à la discipline. Le champion du monde sortant, Lewis Hamilton, qui ne court pourtant pas pour la marque, a ainsi déclaré qu’il ne "pouvait pas imaginer" la F1 sans Ferrari.
Mais le président de la FIA, Max Mosley, a récemment indiqué que son sport "pouvait vivre sans Ferrari", dont il doit rencontrer le président, Luca di Montezemolo, dans les prochains jours.
Si les déclarations faites par la Scuderia ont tout l'air d'un ultimatum, tout porte à croire cependant que c'est plutôt à de longues négociations auxquelles il faut s'attendre.