
France 24 a suivi les forces de sécurité tchadiennes dans leur combat contre Boko Haram. Depuis que le pays est engagé dans la lutte armée contre la secte islamiste, N'Djamena a renforcé ses mesures de sécurité, impactant par conséquent son économie.
En guerre contre Boko Haram aux côtés du Nigeria, du Cameroun et du Niger, le gouvernement tchadien a renforcé ses mesures de sécurité pour sécuriser son territoire, par crainte d'être la cible des miliciens de la secte islamiste.
Sur la partie frontalière du fleuve Chari, entre le Tchad et le Cameroun, une équipe de France 24 a suivi la brigade fluviale tchadienne, qui surveille de près les pirogues. Toute navigation y est interdite, car N'Djamena redoute l’organisation d’attentats de Boko Haram sur son sol.
Sur terre également, les axes de passage vers le Cameroun restent sous surveillance et les forces de sécurité demeurent sur le qui-vive. "Ça fait quelques temps que notre pays est aux côtés du pays voisin pour lutter contre la secte Boko Haram et c’est pourquoi nous devons être vigilants à nos frontières pour éviter toute infiltration", explique Paul Manga, commissaire porte-parole de la police nationale.
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Inflation à N'Djamena
Ce climat ultra-sécuritaire n'est pas sans conséquence sur l'économie du pays. "Les passages frontaliers et les axes de circulation sont vitaux pour le Tchad, un pays enclavé qui importe une partie de ses biens de consommation depuis le Cameroun ou le Nigeria", explique Willy Bracciano, envoyé spécial de France 24 à N'Djamena.
"Depuis l'offensive de Boko Haram, les prix de certains produits ont flambé sur les marchés", a constaté le journaliste. Le risque est réel pour le Tchad. Si cette guerre contre Boko Haram dure trop longtemps, son économie risque l’asphyxie.