Confrontée à des jihadistes venant de Syrie, l'armée libanaise a reçu la semaine dernière une importante cargaison d'armes en provenance des États-Unis, tandis que le matériel français ne sera livré qu'à partir de début avril.
Toujours en proie aux incursions de jihadistes venant de Syrie, le pays du Cèdre cherche à tout prix à renforcer son armée, fréquemment mise à contribution ces derniers mois par des combattants extrémistes qui représentent un risque sécuritaire majeur.
Interrogé par France 24, le Premier ministre libanais Tammam Salam a évoqué, à l'heure où l'organisation de l'État islamique (EI) ne cesse d'étendre son influence sur les territoires syrien et irakien, "l'urgence" de la situation dans son pays, en marge de la Conférence sur la sécurité de Munich. "Il ne faut pas laisser ces sauvages [de l'EI] rentrer au Liban", a-t-il déclaré.
Les livraisons françaises commenceront en avril
Tammam Salam a affirmé qu'il attendait la livraison d'armes pour améliorer sa lutte contre les terroristes. "[La France] manifeste [son] intention de faire [son] possible pour que des armes nous parviennent [...] Nous espérons [que ces armes] arriveront le plus tôt possible [....] surtout des hélicoptères", précise-t-il.
De son côté, le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a indiqué dimanche que les premières livraisons d'armes françaises au Liban, dans le cadre d'un don saoudien de trois milliards de dollars, interviendraient en avril, selon Romain Nadal, porte-parole du Quai d'Orsay.
Laurent Fabius a confirmé lors de sa rencontre avec le Premier ministre libanais Tammam Salam à Minich, que les "livraisons commenceraient en avril", a précisé Romain Nadal. Les premières livraisons devaient commencer en principe en février.