L'antiviral japonais "Favipiravir" dans le traitement contre le virus Ebola, en cours d'expérimentation en Guinée Conakry, a donné des résultats "encourageants", a indiqué l'Élysée, jeudi. Il montre notamment une "accélération de la guérison".
Serait-ce l’antidote qui viendra à bout d’Ebola ? C’est en tous cas le plus prometteur, à en croire la présidence française. Le "Favipiravir" ou "Avigan", ce médicament antiviral japonais testé lors d’un premier essai clinique en Guinée Conakry, a obtenu des résultats encourageants.
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Prescrit à 80 malades, adultes et enfants, le 17 décembre 2014, l‘antiviral - développé par le laboratoire Toyama Chemical, filiale de Fujifilm - semble prometteur. "Ils montrent une réduction du nombre de décès chez les adultes et adolescents ayant une faible multiplication du virus. La guérison est accélérée, a indiqué l’Élysée dans un communiqué, mercredi 4 février.
"Nouvelles perspectives dans la lutte contre la maladie"
Cet essai, réalisé avec le concours de Jean-François Delfraissy, responsable français de la lutte anti-Ebola, et Yves Levy, le président de l’Inserm, "est l’essai clinique le plus large jamais réalisé vis-à-vis du virus Ebola", a ajouté la présidence française. "L’espoir raisonnable que suscitent ces résultats est partagé par l’ensemble des partenaires. Leur validation chez un plus grand nombre de patients est nécessaire. Ces premiers résultats ouvrent de nouvelles perspectives pour l'accès à un traitement dans la lutte contre la maladie".
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Une rencontre est prévue vendredi 5 février entre le président guinéen Alpha Condé, le professeur Jean-François Delfraissy, et le professeur Yves Levy.
L’épidémie d’Ebola a fait plus de 8 800 morts en Afrique de l’Ouest en plus d’un an, principalement en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone. Début février, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a fait état d’une hausse sensible du nombre de nouveaux cas après la décrue de la maladie en janvier.