Riad Sattouf s'est vu décerner, dimanche, au Festival d'Angoulême le Fauve d'or du meilleur album de bande dessinée pour "L’Arabe du futur", un récit autobiographique basé sur son enfance en Libye et en Syrie.
Le Fauve d’or du meilleur album de bande dessinée du 42e Festival d’Angoulême a été décerné, dimanche 1er février, à Riad Sattouf pour "L’Arabe du futur : une jeunesse au Moyen-Orient (1978-1984)" aux éditions Allary, un roman graphique tendre et hilarant sur son enfance entre Paris, la Libye de Kadhafi et la Syrie d’Assad père.
Par son style simple mais d’une grande puissance expressive, proche du dessin de presse, émaillé de légendes pleines d’humour, Riad Sattouf se place dans la veine d’une Marjane Satrapi ("Persepolis") ou d’un Guy Delisle, qui utilisent le récit décalé pour mieux faire comprendre le réel. Son album, l'un des succès de l’année 2014, a déjà été tiré à 150 000 exemplaires.
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Prolifique et éclectique, l’auteur, qui a dessiné pendant dix ans "La Vie secrète des jeunes" dans "Charlie Hebdo", a aussi publié de nombreux autres albums, comme "Pascal Brutal" ou "Ma circoncision", et réalisé le film "Les beaux gosses" en 2009.
Le festival avait déjà remis, jeudi, son Grand Prix au célèbre auteur de mangas Katsuhiro Otomo, créateur de la série culte Akira.
Un nouveau Grand Prix Charlie de la liberté d’expression a été en outre attribué dimanche, qui, pour sa première édition, est revenu aux dessinateurs de "Charlie Hebdo" morts dans l’attaque : Cabu, Wolinski, Charb, Tignous et Honoré. Ce prix récompensera chaque année les auteurs qui se battent pour la liberté d’expression. Un Grand prix spécial avait déjà été décerné jeudi à l'hebdomadaire satirique, décimé par l’attentat du 7 janvier.
Avec AFP