![Le virus a fait plus de cinquante victimes dans le monde Le virus a fait plus de cinquante victimes dans le monde](/data/posts/2022/07/14/1657830257_Le-virus-a-fait-plus-de-cinquante-victimes-dans-le-monde.jpg)
Le bilan des victimes du virus de grippe A (H1N1) a atteint samedi le nombre de 53, avec un premier mort en Amérique Centrale et une troisième victime aux États-Unis.
AFP - Le virus de grippe porcine continuait de se propager samedi, avec un premier mort en Amérique Centrale, et une forte augmentation du nombre de cas confirmés aux Etats-Unis, qui cherchent en priorité à mettre au point un vaccin.
Un homme de 53 ans est mort samedi au Costa Rica, ce qui constitue le premier décès enregistré en Amérique centrale, a annoncé la ministre de la Santé du pays, Maria Luisa Avila. Hospitalisé depuis la semaine dernière à San José, le malade était atteint de diabète et d'une affection pulmonaire chronique.
Selon le dernier bilan de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) communiqué samedi à Genève, la grippe porcine a contaminé 3.440 personnes dans 29 pays et fait 48 morts (45 au Mexique, deux aux Etats-Unis et un au Canada).
Mais ce bilan monte à 52 décès si l'on reprend le dernier chiffre officiel mexicain qui est de 48 morts et si on ajoute celui du Costa Rica.
Les Etats-Unis ont annoncé samedi 2.254 cas confirmés, en hausse de plus de 600 par rapport à la veille, dans 44 Etats, et deux décès. Cent quatre personnes seulement sont hospitalisées.
Les autorités sanitaires américaines se concentrent en priorité sur la recherche des caractéristiques du virus A(H1N1) et sur la mise au point d'un vaccin.
Au Mexique, l'épidémie a fait 1.626 malades et 48 morts, selon le dernier bilan officiel. Le dernier cas mortel date du 4 mai mais trois nouveaux décès suspects ont été recensés dans l'Etat de Jalisco, dans l'ouest du pays.
Les autorités de cette région ont donc décidé de fermer les écoles, les cafés, restaurants, stades et autres lieux publics, comme l'avait fait pendant une semaine la capitale Mexico pour stopper la progression de l'épidémie.
De même, la célèbre station balnéaire d'Acapulco, dans l'Etat de Guerrero, a fermé ses cafés et discothèques, par précaution. La rentrée scolaire a été reportée d'une semaine dans quatre Etats, dont Guerrero et Jalisco.
Le Canada est le troisième pays le plus touché avec 224 cas confirmés (242 selon l'OMS) et un premier décès considéré comme "lié" à la grippe A, annoncé vendredi.
Le virus mutant A (H1N1) - combinant des souches porcines, aviaire et humaine et pour lequel il n'existe pour le moment pas de vaccin - s'est désormais propagé dans 30 pays, avec deux premiers cas confirmés en Norvège. Il s'agit d'un étudiant et d'une étudiante revenant du Mexique.
Trois cas ont été confirmés au Japon: un professeur et deux lycéens ayant participé à un voyage scolaire au Canada.
L'OMS maintient un niveau d'alerte élevé de 5 sur 6, avertissant que le virus peut évoluer et devenir plus virulent à l'automne dans l'hémisphère nord.
Les autorités sanitaires de certains pays ont souligné toutefois le faible taux de mortalité de l'épidémie actuelle, alors que la grippe saisonnière tue par exemple 4.000 personnes par an au Canada, 36.000 aux Etats-Unis et 2.500 en France.
De premiers cas de contagion interne - ne touchant pas des personnes revenant de zones contaminées - ont été signalés vendredi au Brésil et samedi en Italie.
En Italie, le tout premier cas endogène est celui d'un homme de 70 ans, grand-père d'un garçonnet de 11 ans, revenu du Mexique. Ils sont tous deux hospitalisés. L'Italie compte 8 cas avérés de grippe porcine.
Le ministère britannique de la Santé a confirmé samedi neuf nouveaux cas de grippe porcine, ce qui porte leur nombre total à 48. Six nouveaux cas concernent des enfants qui fréquentaient la même école de Londres, fermée par mesure de précaution.
La mobilisation internationale pour fabriquer un vaccin a produit ses premiers résultats, avec le séquençage du génome du virus A(H1N1) au Canada et un décryptage de sa souche européenne en Grande-Bretagne. Des chercheurs en France et aux Etats-Unis se disent en mesure de développer un vaccin d'ici à quelques mois.