
Chantre de la "révolution bolivarienne", le président vénézuelien, Hugo Chavez, a accéléré le processus de nationalisation de l'énergie en prenant le contrôle, vendredi, d'un chantier géré par une compagnie pétrolière américaine.
Reuters - Le président Hugo Chavez a renforcé vendredi sa mainmise sur l'industrie pétrolière vénézuélienne, prenant le contrôle d'un important chantier géré par une compagnie américaine et saisissant les actifs de plusieurs sociétés de services locales.
Le chantre de la "révolution bolivarienne", qui était la bête noire de l'ancien président américain George W. Bush, a déjà nationalisé de larges pans de l'économie du Venezuela, pays membre de l'Opep, dans l'énergie et les télécommunications.
Jeudi soir, la compagnie pétrolière nationale PDVSA a commencé à prendre le contrôle des opérations gazières de Williams Companies dans l'ouest du pays.
Des véhicules de l'armée ont sillonné les rues de Ciudad Ojeda, sur les rives du lac Maracaibo, où des centaines de bateaux et de chantiers navals ont été saisis.
Le parlement vénézuélien avait auparavant approuvé une loi autorisant la nationalisation d'un groupe d'entreprises du secteur.
"Nous avons commencé à nationaliser ces activités liées à l'exploitation pétrolière", a dit Chavez qui s'est rendu sur place et a navigué sur le lac. "C'est une offensive révolutionnaire", a-t-il ajouté.
La politique de Chavez, qui a mené en 2007 dans le secteur pétrolier des nationalisations portant sur plusieurs milliards de dollars, a conduit les compagnies Exxon Mobil et ConocoPhillips à quitter le pays et a réclamer des indemnités.
La loi adoptée jeudi facilite la saisie ultérieure d'actifs d'importants prestataires comme Halliburton et Schlumberger, alors que PDVSA accumule les dettes envers ces derniers en raison de la faiblesse des prix du pétrole.