![Piratage : Sony décide de ne pas sortir le film "The Interview" Piratage : Sony décide de ne pas sortir le film "The Interview"](/data/posts/2022/07/19/1658254427_Piratage-Sony-decide-de-ne-pas-sortir-le-film-The-Interview.jpg)
La sortie du film "The Interview", qui évoque un complot pour assassiner le leader nord-coréen Kim Jung-Un, a été annulée, mercredi, par Sony Pictures à la suite de menaces formulées par des pirates informatiques.
Les cinéphiles ne verront probablement jamais Seth Rogen et James Franco tenter d'assassiner le leader nord-coréen Kim Jung-Un dans la comédie "The Interview" ("L'interview qui tue !"). Sony Pictures, qui produit le film, a décidé, mercredi 17 décembre, d'en annuler la sortie, en salle et même en DVD.
Le couperet est tombé après des menaces formulées contre les cinémas qui projeteraient le film, évoquant un nouveau 11-Septembre. Elles proviennent des "Guardians of Peace" ("Gardiens de la paix"), le groupe de pirates informatiques à l'origine d'une vaste cyber-attaque contre Sony Pictures fin novembre.
L'annulation de la sortie de cette comédie au budget de 44 millions de dollars était prévisible. Plusieurs chaînes de cinéma avaient d'ores et déjà prévenu qu'elles n'allaient pas projeter le film.
"Précédent très dangereux"
C'est la première fois qu'un piratage informatique a un effet aussi retentissant et les réactions n'ont pas tardé. "L'Amérique a perdu sa première 'cyber-guerre' avec le recul de Sony. Il s'agit d'un précédent très, très dangereux", a jugé Newt Gingrich, ancien président républicain de la Chambre des représentants sur Twitter.
Pour plusieurs observateurs, ce serait avant tout une victoire pour la Corée du Nord. Le régime de Pyongyang était officiellement opposé à la sortie du film et l'une des théories actuellement en vogue veut que les pirates informatiques auraient agi pour le compte de la dictature nord-coréenne.
La Maison Blanche a, d'ailleurs, ajouté de l'eau au moulin des partisans d'une implication de Pyongyang. Un "officiel" de l'administration Obama a assuré, mercredi 17 décembre, au "New York Times" que la Corée du Nord avait en effet joué un rôle dans le piratage de Sony.
Avec Reuters