
De violents combats ont opposé samedi des jihadistes de l’organisation de l’État islamique aux forces kurdes, à un poste-frontière entre la ville syrienne de Kobané et la Turquie.
Près de Kobané, à un poste-frontière entre la ville syrienne et la Turquie, de violents combats ont opposé samedi 29 novembre des membre de l’organisation de l’État islamique (EI) aux forces kurdes. "Les affrontements ont éclaté pour la première fois dans la zone après deux attaques jihadistes, à l'aube, au poste-frontière séparant la Turquie de Kobané", a expliqué Rami Abdel Rahmane, directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Tôt dans la matinée, une attaque à la voiture piégée a eu lieu à une vingtaine de mètres du poste-frontière de Mursitpinar, face à la ville syrienne de Kobané, assiégée par les jihadistes.
Plusieurs médias locaux ont affirmé que le véhicule venait du côté turc, allégations niées par les autorités turques.
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De violents affrontements ont ensuite éclaté entre l'EI et les Unités de protection du peuple kurde (YPG), une milice qui défend la troisième ville kurde de Syrie.
Les jihadistes et les combattants kurdes se partagent Kobané, à la suite d'une offensive de l'EI lancée le 16 septembre. Après avoir réussi à la stopper, les Kurdes sont parvenus à reprendre une partie du terrain perdu, grâce à l'aide de frappes de la coalition menée par les États-Unis et de renforts de combattants kurdes d'Irak.
Mais si les jihadistes parviennent à prendre le poste-frontière, situé au nord de Kobané, ils assiègeraient de facto les Kurdes car les environs de la ville sont déjà entre leurs mains.
Avec AFP