La police de Hong Kong a démantelé, mercredi, un campement pro-démocratie installé depuis deux mois sur Nathan Road, dans le quartier de MongKok. Deux leaders étudiants sont parmi les 116 manifestants interpellés depuis mardi dernier.
C’est une perte de plus pour le mouvement pro-démocratie à Hong Kong. Il n’a fallu que trois heures aux policiers, mercredi 26 novembre, pour évacuer les manifestants qui occupaient depuis deux mois Nathan Road, une artère commerçante dans le quartier de MongKok.
Des centaines de policiers anti-émeute se sont interposés pour permettre à des ouvriers de démanteler des barricades en bois et en métal, des tentes, des chapiteaux, et des objets divers.
Deux leaders étudiants ont été interpellés lors de l’évacuation, Joshua Wong et Lester Shum. Ils appartiennent au petit groupe qui est au cœur de la contestation qui secoue le territoire chinois depuis la fin août.
Plus d'une centaine d'interpellations
Des échauffourées se sont produites et plusieurs militants qui résistaient ont été chassés sans ménagement. Dans la nuit, environ 80 militants ont également été arrêtés dans des heurts après l’évacuation, la veille, d’une rue adjacente. Au total, depuis mardi, 116 personnes ont été interpellées, selon un nouveau bilan de la police. Vingt policiers ont également été blessés.
Le principal site de contestation, le quartier de l’Amirauté, de l’autre côté du port, a quant à lui été partiellement évacué il y a une semaine.
L’ancienne colonie britannique rétrocédée à la Chine en 1997 dans le cadre de la formule "un pays, deux systèmes" bénéficie d’un régime spécial lui accordant plus d’autonomie et de liberté qu’en Chine continentale.
Mais le mouvement pro-démocratie conteste dans la rue les procédures fixées cet été par Pékin pour la prochaine élection du chef de l’exécutif, en 2017. Les manifestants rejettent notamment la sélection préalable des candidats par un comité dont les membres seront en partie désignés par le pouvoir.
Au plus fort de la protestation, plus de 100 000 personnes ont défilé dans les rues, mais le mouvement est aujourd’hui réduit à quelques centaines de militants.
Avec AFP et Reuters