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Silvio Berlusconi, gaffeur mais populaire

Son divorce, ses déclarations sur Obama, ses relations avec Nicolas Sarkozy : lors d'une interview diffusée sur FRANCE 2, mercredi, le président du Conseil italien est revenu - en français - sur les polémiques qu'il a récemment déclenchées.

Lors de sa première interview en français "depuis dix ans", le président du Conseil italien est revenu, pour FRANCE 2, sur les récentes polémiques nées de ses déclarations et de ses déboires conjugaux.

Alors que son épouse Veronica Lario a demandé le divorce et insinué que son époux entretenait des relations avec de jeunes mineures, Silvio Berlusconi contre-attaque sur le registre de l’émotion : "un divorce, c’est toujours quelque chose de douloureux. Ce devrait être une affaire privée dans laquelle personne ne devrait avoir le droit de s'immiscer."

Il "Cavaliere" estime aussi que sa popularité n’a pas été affectée par cette séparation très médiatisée, qu'il dit avoir par ailleurs affronté "avec une certaine classe". "Contrairement à ce que l'on peut penser", les derniers sondages montrent "une augmentation" de sa cote de popularité - qui atteint "75 % d’admiration" selon lui.

En réalité, un sondage réalisé en avril dernier montre que 48 % des Italiens ont davantage confiance en lui depuis le tremblement de terre des Abruzzes, et que 30 % lui font toujours autant confiance qu'auparavant.

Polémiques

À propos de ses récentes et fracassantes déclarations, Silvio Berlusconi revendique "l’ironie" dans l’action politique et balaie les scandales : "Si on comprenait vraiment ce que je dis, rien ne pourrait être pris négativement."


Lors d’une conférence de presse à Moscou, en novembre 2008, il avait par exemple décrit le président américain Barack Obama comme quelqu'un de "jeune, beau et bronzé". Une gaffe que réfute toujours Berlusconi : "C’était un compliment ! Moi aussi je voudrais être bronzé et avoir le temps de m’exposer au soleil… Il a tout compris", tente de justifier celui-ci.


Le président du Conseil italien impute les polémiques consécutives à ses déclarations à une hostilité générale des médias à son encontre. "90 % de la presse et pratiquement toutes les télévisions" le critiquent, estime-t-il, y compris "les télévisions que j’ai fondées et qui appartiennent à mon groupe".


 À travers Mediaset, le premier groupe audiovisuel privé d'Italie, Silvio Berlusconi est à la tête de trois chaînes télévisées et de plusieurs publications. Mais il affirme : "Je ne pense pas au jugement de la presse. Moi, je fais ce que je sens être utile, rationnel, pour tous."