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Coupe Davis : les Bleus au pied du mur

à Villeneuve d'Ascq – Menée 1-2 par la Suisse, l'équipe de France de tennis n'a plus le choix : les Bleus doivent remporter leurs deux matches en simple, dimanche, pour remporter la dixième Coupe Davis de leur histoire.

Souvent, la France a pu compter sur la solidité et la solidarité de sa paire de double pour briller en Coupe Davis et remporter un troisième match décisif. Mais cette fois, la bonne entente de la paire Gasquet-Benneteau n'a pas suffi face aux redoutables Suisses Federer et Wawrinka. Du coup, pour remporter son dixième saladier d'argent, la France, menée 1-2, devra gagner les deux simples dimanche 23 novembre. Et face au deuxième et au quatrième joueur mondial, la partie est loin d'être gagnée.

La logique veut que les hostilités débutent à 13 h 30 (heure française) avec une rencontre entre les deux meilleurs joueurs de chaque équipe, Jo-Wilfried Tsonga contre Roger Federer. Mais il n'est pas certain que Tsonga, battu vendredi par Wavrinka, puisse tenir sa place face à Federer. Il pourrait être remplacé par Richard Gasquet ou Julien Benneteau.Les capitaines peuvent changer de joueur jusqu'à une heure avant le début du match.

Le flou a régné toute la journée, samedi, sur les raisons qui ont poussé le capitaine français Arnaud Clément à préférer Julien Benneteau à Tsonga pour le double. Pas sûr que cela aurait changé quelque chose au résultat, tant les Suisses semblaient intouchables, mais les rumeurs ont bruissé dans les travées du stade Pierre-Mauroy toute la journée.

Federer à 100 %

La paire Tsonga-Gasquet avait brillé cette saison en Coupe Davis, contre l'Australie au premier tour et surtout en demi-finale contre la République tchèque. Samedi matin, les deux joueurs se sont entraînés ensemble et il paraissait alors évident qu'ils joueraient ce double capital. Mais tout juste une heure avant le match, Clément a créé la surprise en annonçant qu'il alignait Benneteau au côté de Tsonga. L'éventualité d'une blessure du n°1 français est alors apparue, puisque la veille encore, il se disait prêt à jouer, et que Bennetau s'est entraîné à la hâte avant la rencontre.

Après la rencontre, quand Clément a enfin pu s'expliquer, la confusion n'a fait qu'empirer : "Cette option a été prise pour ménager Jo (Tsonga) et pour qu'il ait le plus d'énergie possible demain (dimanche). Imaginez-vous bien que s'il y avait quelque chose, je ne vous dirais rien. Jo a été préservé pour certaines raisons. Il n'y aura aucun problème dimanche."

D'autant qu'au même moment, le président de la Fédération française de tennis, le truculent Jean Gachassin, a laissé échapper sur iTélé : "Jo a une douleur au coude, mais j'espère qu'il pourra jouer demain".

Dans le camp suisse, les incertitudes autour de la santé de Federer, blessé au dos la semaine dernière, semblent oubliées. Sa défaite vendredi face à Monfils n'avait guère rassuré le camp helvète. Mais samedi, en double, c'est un tout autre joueur qui est apparu sur le court : "Le double, c'était un réel test pour moi, parce qu'il faut sans cesse servir et volleyer, être explosif, a expliqué Federer en conférence de presse. Je suis soulagé, je me suis senti vraiment bien. Je n'avais aucune douleur ce matin. Je me sens à 100 %, et je donnerai 100 % dimanche."