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Selon un rapport de l’ONU, un millier de personnes ont été tuées en Ukraine depuis le 5 septembre, date de l'entrée en vigueur du cessez-le-feu dans l'Est. Le nombre de déplacés a également fortement augmenté.

Du 5 septembre au 18 novembre, 957 personnes ont été tuées (838 hommes, 119 femmes), soit, en moyenne, 13 victimes par jour, a rapporté jeudi 20 novembre le bureau du Haut Commissaire aux droits de l'Homme des Nations unies. Dans un rapport sur la situation des droits de l'Homme en Ukraine, l'organisation pointe également que le nombre de déplacés a "fortement augmenté passant de 257 489 le 18 septembre à 466 829 au 19 novembre".

L'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), chargée de surveiller l'application de la trêve entre armée ukrainienne et séparatistes prorusses, a par ailleurs annoncé, ce jeudi, avoir été prise pour cible dans une zone sous contrôle de l'armée ukrainienne, à 15 km à l'ouest de Donetsk, bastion des séparatistes prorusses.

"Violations graves des droits de l'Homme"

Depuis la mi-avril, le conflit opposant séparatistes prorusses activement soutenus par Moscou au gouvernement ukrainien a provoqué la mort de 4 317 personnes, y compris les 298 passagers et membres de l'équipage du vol MH17 de la Malaysian Airlines abattu en juillet. Par ailleurs, 9 921 blessés ont été recensés.

"Des civils continuent à être tués, détenus illégalement, torturés et à disparaître", relève le rapport qui dénonce "les violations graves des droits de l'Homme par les groupes armés".

Quelque 1 200 soldats de l'armée ukrainienne, et quelque 1 700 civils (dont 22 enfants) et membres des groupes armés, ont été tués à Donetsk. Environ 850 civils et rebelles à Luhansk, précise le rapport établi par 35 observateurs de l'ONU pour les droits de l'homme en Ukraine.

Le rapport souligne qu'il s'agit "d'une estimation prudente", mais "les chiffres actuels des victimes pourraient être plus élevés".

Le bras sectionné à la hache

Parmi les témoignages recueillis, il y a celui d'un soldat ukrainien dont le bras a été sectionné à la hache par des rebelles parce qu'il portait un tatouage "gloire à l'Ukraine", tandis qu'un autre a affirmé que des rebelles avaient commencé à lui couper une oreille. "Dans les territoires contrôlés par les séparatistes des républiques auto-proclamées de Donetsk et Lugansk les violations sont de nature systématique et pourraient être considérées comme des crimes contre l'humanité", affirme le rapport de l'ONU.

Il fait également état "d'informations crédibles sur des personnes privées de liberté sujettes à la torture et à de mauvais traitements alors qu'ils sont détenues illégalement soit par des groupes armés soit par les forces de l'ordre ukrainiennes ou les bataillons de volontaires".

À propos de la Crimée, annexée par la Russie en mars, le rapport s'inquiète du sort des minorités, et en particulier des Tatars de Crimée, dont on signale de "nombreuses disparitions forcées".

Avec AFP

Tags: Ukraine, ONU, Russie,