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Le Liberia, pays le plus touché par le virus Ebola, décrète la levée de l'état d'urgence instauré en août pour lutter contre l'épidémie. La présidente Ellen Johnson Sirleaf a toutefois prévenu que "le combat n'était pas terminé".

La présidente du Liberia, Ellen Johnson Sirleaf, a annoncé jeudi 13 novembre la levée de l'état d'urgence instauré en août pour lutter contre l'épidémie d'Ebola, prévenant néanmoins que "le combat n'était pas terminé".

"J'ai informé les dirigeants de l'Assemblée nationale que je ne demanderai pas une prolongation de l'état d'urgence" décrété le 6 août, a annoncé la présidente du pays le plus touché par l’épidémie, dans une déclaration diffusée à la radio et à la télévision.

Autre mesure d’assouplissement, le couvre-feu nocturne a été repoussé d'une heure, etr court désormais de minuit (heure locale et GMT) à 6 h du matin. Les écoles et les marchés devraient aussi rouvrir progressivement, selon la présidente libérienne.

Le pays le plus touché par Ebola

Avec plus de la moitié des quelque 5 100 morts de l'épidémie en Afrique de l'Ouest, le Liberia est le pays le plus touché, mais la propagation du virus s'y est nettement ralentie depuis environ un mois. À l'inverse de la Guinée et de la Sierra Leone, le nombre de cas au Liberia commence à baisser, selon l'ONG Médecins sans frontière (MSF).

Actuellement, de 50 à 100 cas "suspects ou probables" sont encore signalés chaque jour, d’après le vice-ministre libérien de la Santé Tolbert Nyensuah, qui s’est exprimé lundi. Un chiffre à mettre en perspective avec la situation il y a deux mois. "C'était près de 500 à 600 cas par jour", a expliqué le ministre à titre de comparaison. Selon MSF, le Liberia a désormais des capacités "suffisantes" pour l'isolement et le traitement des malades.

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Le résultat d’une politique de fermeté

"Alors que le virus avançait, représentant un danger manifeste pour notre État, nos voisins et le reste du monde, nous avons été obligés de déclarer l'état d'urgence. Nous nous sommes mobilisés, nous avons fait appel au monde. Nos citoyens et le monde ont répondu. Aujourd'hui nous pouvons tous être fiers des progrès", a expliqué Ellen Johnson Sirleaf.

La présidente du Liberia a souligné que son pays, "avait réagi fermement" en fermant les frontières, décrétant un couvre-feu et des quarantaines, en fermant les écoles et en restreignant les rassemblements publics.

Plus de 5 000 décès dans le monde

Mais la prudence reste de mise. La fin de l'état d'urgence "ne signifie pas que le combat contre Ebola est terminé", a-t-elle précisé. "Nous ne pouvons pas baisser notre garde ni réduire notre vigilance", a insisté la présidente du pays le plus touché.

Selon le dernier bilan de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) mercredi, le nombre des morts dus à l'épidémie d'Ebola a dépassé le cap des 5 000, avec 5 160 décès enregistrés pour 14 098 cas. Il s’agit de l'épidémie la plus grave de l'histoire de cette fièvre hémorragique identifiée en 1976 en Afrique centrale.

>> À voir sur France 24 : "Liberia : Ebola, la menace au quotidien"

Avec AFP