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Un infirmier est décédé mardi au Mali du virus Ebola. Le professionnel de santé aurait été au contact d'un homme arrivé de Guinée fin octobre et présentant des symptômes rappelant ceux d'Ebola.

Le gouvernement malien a confirmé, mardi 11 novembre dans la soirée, un deuxième cas de fièvre Ebola dans le pays. La clinique Pasteur de Bamako, où travaillait l"infirmier décédé selon une source anonyme, a été placée en quarantaine.

Des "mesures préventives" sont prises, a dit sur Twitter le ministre de l'Information du Mali, Mahamadou Camara, sans donner d'autres précisions, alors qu’un journaliste de Reuters a constaté qu'à la tombée de la nuit, mardi, un grand nombre de policiers s'étaient déployés autour de la clinique Pasteur.

Un professionnel de santé, qui a requis l'anonymat, a déclaré que le nouveau cas concernait un infirmier de la clinique Pasteur, qui est décédé mardi soir. Or, les corps des personnes mortes d'Ebola restent contagieux jusqu'à trois jours après le décès, ce qui accroît le risque de nouvelles contaminations si les précautions indispensables ne sont pas prises.

Fin de quarantaine pour 108 personnes

Selon des responsables sanitaires et des diplomates, l'infirmier en question avait été en contact avec un homme arrivé de Guinée, qui a succombé au Mali fin octobre après avoir présenté des symptômes rappelant ceux d'Ebola. Cet homme, dont le corps a été rapatrié ensuite en Guinée, n'avait pas été soumis à un test de la maladie d'Ebola alors qu'il était soigné à la clinique.

Ce nouveau cas de fièvre Ebola est sans aucun lien avec le premier cas confirmé dans le pays, signalé au mois d'octobre, ont déclaré des responsables maliens et des diplomates. Le Mali était devenu le sixième pays africain touché par l’épidémie, qui s’est déclarée en mars en Guinée et a fait près de 5 000 morts, lorsqu’une fillette de deux ans est décédée le 24 octobre après être rentrée en car de Guinée.

Depuis ce décès, le Mali, qui possède 800 km de frontière commune avec la Guinée, n'avait jusqu'à mardi enregistré aucun cas confirmé et 108 personnes qui avaient pu être en contact avec la fillette ont achevé mardi leur période de quarantaine de 21 jours, temps maximal d'incubation du virus d'Ebola.

Avec Reuters