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Près de deux millions de personnes avaient participé dimanche 9 novembre, à 18h, au vote symbolique sur l'indépendance de la Catalogne, organisé par la région.

Près de deux millions de personnes avaient participé dimanche 9 novembre, à 18h, au vote symbolique organisé par la Catalogne sur son indépendance mais interdit par Madrid.

Quelque 5,4 millions de personnes âgées de 16 ans et plus, ou résidant depuis un à trois ans en Catalogne pour les étrangers, pouvaient voter pour répondre à deux questions: "Souhaitez-vous que la Catalogne soit un État et si oui, doit-il être indépendant"? 6 695 points de vote ont été installés dans la région. Pourtant, cette consultation n’a aucune valeur légale, faute notamment de listes électorales et de commission de supervision.

Dimanche, dans la soirée, le ministre espagnol de la Justice, a été le premier du gouvernement de Mariano Rajoy a s'exprimer sur le  vote, le qualifiant d'"acte de propagande stérile et inutile", a rapporté l'AFP.

"L'Espagne est un régime démocratique (...) jouissant de la liberté d'expression et de manifestation dans lequel les consultations populaires sont régies par des normes strictes garantissant l'impartialité et la neutralité. Aucune de ces exigences n'a été respectée", a encore fustigé le gouvernement en estimant que les organisateurs du vote étaient "juges" et "parties".

"Désobéissance civile"

Les personnes qui n’ont pas pu voter dimanche, pourront le faire jusqu’au 25 novembre, a annoncé le nationaliste conservateur Artur Mas, à la tête de l’exécutif catalan. Par ailleurs, le vote des Catalans à l'étranger n'a pas été pris en compte.
Arthur Mas recherchait le maximum de participation, afin de pouvoir exiger avec force du gouvernement du conservateur Mariano Rajoy qu'il accepte un véritable référendum sur l'indépendance de cette région, option que ce dernier refuse catégoriquement.

Des centaines de milliers de tracts ont été distribués en quelques jours. Et sur les portes de certains bâtiments du centre de Barcelone, les habitants pouvaient dimanche matin découvrir le centre de vote correspondant à leur domicile. Ailleurs, à la campagne, des personnes âgées devaient être transportées en bus, selon l'Alliance Nationale catalane, l'une des associations pro-indépendance ayant participé à l'organisation.

Arthur Mas risque néanmoins une procédure judiciaire pour "désobéissance civile" pour avoir organisé ce vote, suspendu par le tribunal constitutionnel à la demande de Madrid.

Avec AFP