Dans la nuit du 2 au 3 décembre 1984, l'explosion d'une usine de produits chimiques à Bhopal, dans le nord de l'Inde, provoque la mort de milliers de personnes.
L'accident est l'une des plus graves catastrophes industrielles de l'histoire. Dans la nuit du 3 décembre 1984, une explosion détruit le réservoir d'une usine de fabrication de pesticides, filiale de la firme américaine Union Carbide, dans la ville de Bhopal.
Un nuage toxique se répand sur cette cité industrielle du nord de l'Inde, peuplée de 800 000 personnes. Le poison envahit les alentours du site, à 25 kilomètres à la ronde, touchant en premier lieu le bidonville de Khasi Camp, où les populations les plus pauvres sont agglutinées.
Un premier bilan officiel, établi quelques mois après l'accident, fait état de 3 828 morts, un chiffre relevé à 7 575 en 1995. Les associations de victimes évoquent, elles, entre 20 000 et 25 000 morts, sans compter les centaines de milliers de personnes durablement intoxiquées par le nuage.
Trente ans plus tard, sur le site de l’usine, les nappes phréatiques sont toujours contaminées.
Depuis l’accident de Bhopal, les problèmes de santé des habitants restent prégnants : le taux de mortalité infantile atteint des sommets, de nombreuses personnes souffrent d'anémie, de maladies de la peau, voire de cancers...
Pourquoi, après tant d’année, la décontamination du site n’est-elle toujours pas achevée ? Nos reporters se sont rendus sur place.