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Les députés libanais prorogent les mandats parlementaires jusque 2017

Le Parlement libanais a décidé, mercredi, de prolonger les mandats jusqu'en juin 2017, faute d’entente sur une loi électorale. Les députés les avaient déjà auto-prorogés en 2013. Les dernières législatives organisées au Liban datent de 2009.

Les députés libanais ont décidé, mercredi 5 novembre, de proroger une nouvelle fois leur mandat en raison du désaccord entre les partis sur le code électoral et des divisions dans le pays liées à la guerre civile en Syrie voisine.

C’est afin d’éviter que le pays, déjà dépourvu de président de la République, ne sombre dans le vide institutionnel qu’une majorité de 95 sur 97 députés - présents à la session - a voté en faveur de la prorogation jusqu'en juin 2017 du mandat du Parlement. Ce dernier arrivait à terme le 20 novembre.

Si la quasi-totalité des blocs parlementaires étaient représentés, dont celui du Hezbollah chiite et celui du Courant du Futur de la famille Hariri, deux des principaux partis chrétiens ont préféré boycotter la séance. À savoir le parti Kataeb de l’ancien président Amine Gemayel, et le Courant patriotique libre (CPL) de l’ancien général Michel Aoun. Une position qui fait écho à celle du patriarche maronite Béchara Raï, qui a récemment qualifié d'"anticonstitutionnelle et illégale" cette mesure.

En mai 2013, les députés avaient déjà reconduit leur mandat pour une durée de 17 mois. Aucune élection législative n’a été organisée dans le pays du Cèdre depuis 2009, alors que la Constitution prévoit un nouveau scrutin tous les quatre ans.

S’il n'a fallu qu’une seule séance pour proroger le mandat du Parlement, les députés libanais peinent toujours à élire un président de la République pour remplacer Michel Sleimane dont le mandat s'est terminé le 25 mai. Pas moins de 14 séances ont été organisées dans ce but, en vain.

Avec AFP