L’entraîneur des Girondins de Bordeaux, Willy Sagnol, a estimé lundi que sous sa coupe les Girondins recruteraient "moins de joueurs africains". En cause, les départs à la CAN en janvier, mais aussi d’autres éléments qui font polémique.
"Tant que je serai entraîneur des Girondins, il y aura beaucoup moins de joueurs africains qui rejoindront les rangs de Bordeaux." Willy Sagnol, aujourd’hui sur le banc des Girondins de Bordeaux, n’a jamais eu sa langue dans sa poche.
Lors d’une interview menée par un panel de lecteurs du journal "Sud Ouest", lundi 3 novembre, l’ancien latéral droit a exprimé sans détours sa réticence à engager des joueurs africains au sein de son effectif.
Willy Sagnol, 37 ans, s’explique en évoquant notamment la Coupe d’Afrique des nations, où les internationaux africains, "une fois tous les deux ans, se barrent pendant deux mois" (en janvier et en février, NDLR). Un argument régulièrement ressorti par nombre d’entraîneurs en Ligue 1.
Le "joueur typique africain", "pas cher" et "puissant"
Sauf que derrière, le jeune et talentueux technicien en profite pour livrer une analyse particulièrement tranchée. Pour lui, le "joueur typique africain" est "un joueur pas cher quand on le prend, prêt au combat généralement, qu’on peut qualifier de puissant sur un terrain".
Un raccourci qu’il agrémente d’un comparatif particulièrement osé : "Mais le foot ce n’est pas que ça. […] C’est aussi de la technique, de l’intelligence, de la discipline. Il faut de tout. Des nordiques aussi, c’est bien les nordiques, ils ont une bonne mentalité."
Si l’on est tout de même loin du scandale provoqué la fameuse "affaire des quotas" en 2010, la sortie de Sagnol n’est en tout cas pas passée inaperçue. D’autant qu’elle pourrait directement intéresser de nombreux joueurs de son effectif. Khazri, Sané, Saivet, Diabaté, Traoré et Poko sont en lice pour participer à la prochaine CAN-2015, programmée pour l’heure au Maroc (17 janvier – 8 février). Et Yambéré, Touré et Kaabouni pourraient également les imiter.