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Wall Street confirme la tendance à la baisse des bourses mondiales

La bourse américaine a ouvert en baisse jeudi 16 octobre, poursuivant ainsi sa chute entamée la veille. La morosité était également de mise sur les marchés financiers européens.

La baisse se poursuit : à Wall Street, le Dow Jones a perdu 0,64 % jeudi 16 octobre à l'ouverture, alors que le Nasdaq (l'indice des valeurs technologiques) chutait de 1 %. Cette tendance avait déjà été amorcée mercredi, en raison d'une série d'indicateurs américains décevants et d'une crainte plus générale sur l'état de santé de l'économie mondiale.

En Europe aussi, les places boursières faisaient grise mine, jeudi. La Bourse de Milan, par exemple, perdait toujours 3 % en début d'après-midi. La veille, déjà, les marchés financiers du Vieux continent avaient sérieusement tangué.

À l'origine de cette baisse généralisée : l'état de santé de l'économie mondiale. Le ralentissement de la croissance chinoise et les perspectives moroses en Europe font craindre aux marchés l'absence de profits, contrairement à ce qu'ils avaient espéré. "Il s'agit d'un peu de panique à court terme, qui traduit toutes les inquiétudes nourries depuis des semaines sur la croissance", observe Alexandre Baradez, analyste chez IG.

À cela s'ajoute une spécificité américaine : le Nasdaq, l'indice des valeurs technologiques, a tout particulièrement souffert de la chute brutale de l'action du spécialiste de films et de séries en ligne Netflix, qui a perdu 23 % dans la journée de jeudi. Le site de visionnage en ligne n'a pas gagné autant d'abonnés qu'il l'espérait et sa croissance tourne au ralenti aux États-Unis.

Même causes, même effets

Wall Street, comme les bourses européennes, ressentait encore, jeudi, les effets de deux nouvelles qui avaient mis le feu aux poudres la veille. Un rapport de Bank of America avait souligné le pessimisme des investisseurs, dont le moral serait au plus bas depuis deux ans. Ils craignent que le ralentissement économique mondial ne porte un coup à l'activité des entreprises.

En Europe, c'est la Grèce qui, de nouveau, inquiète les marchés. Le gouvernement grec cherche à sortir au plus vite du plan d'aide mis en place, en 2010, par le Fonds monétaire international (FMI), l'Union européenne et la Banque centrale européenne, ce qui inquiète les places financières. Dans un climat de récession, ce scénario pourrait, selon eux, dégrader la situation économique du continent. 

Instabilité internationale

La propagation du virus Ebola, ainsi que l'avancée de l'organisation de l'État islamique (EI) en Irak et en Syrie, ajoute à l'instabilité mondiale et n'améliorent en rien la confiance des marchés.

En parallèle, le prix du baril de brut a chuté lui aussi, passant sous la barre des 80 dollars. Un indice qui montre que le secteur de l'énergie n'est pas épargné par l'aversion des investisseurs, en raison de craintes sur la croissance mondiale.

Avec AFP et Reuters