Ebola est "la plus grave urgence sanitaire de ces dernières années" pour les responsables occidentaux qui craignent une pandémie. Paris a annoncé des contrôles dans les aéroports français dès samedi matin pour les vols en provenance de Guinée.
Près de 4500 morts en 6 mois. L'épidémie d'Ebola est "la plus grave urgence sanitaire de ces dernières années", ont estimé les responsables occidentaux, mercredi 15 octobre au soir, à l’issue d’une visioconférence organisée en urgence entre Barack Obama, François Hollande, Angela Merkel, Matteo Renzi et David Cameron. Craignant une contagion dans leurs pays, ils appellent à prendre des mesures plus drastiques.
Après les États-Unis et la Grande-Bretagne , la France va donc à son tour mettre en place "un dispositif de contrôles à l'arrivée des vols en provenance de la zone touchée par le virus", a annoncé l’Élysée dans un communiqué.
Les contrôles à Roissy-Charles-de-Gaulle seront effectués dès samedi 18 octobre au matin sur les vols en provenance de Guinée, a déclaré la ministre de la Santé jeudi matin, sur LCI/Radio Classique. "Il y aura à partir de demain matin à l'arrivée, des équipes médicales qui prendront la température des passagers à la passerelle, donc avant l'entrée dans l'aéroport" parisien, a précisé la ministre . Elle a également annoncé un renforcement des contrôles au départ des vols à Conakry.
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Débat à Bruxelles sur les contrôles dans les aéroports
Les ministres de la Santé de l’Union européenne débattront dès ce jeudi à Bruxelles de l’opportunité d’imposer des contrôles dans les aéroports européens.
Aux États-Unis, dans l’aéroport new-yorkais John Fitzgerald Kennedy, des contrôles sont en vigueur depuis samedi. Des équipes médicales remettent des questionnaires de santé aux passagers arrivant de Guinée, de Liberia ou de la Sierra Leone. Les voyageurs reçoivent aussi une brochure leur indiquant la marche à suivre en cas d’apparition des premiers symptômes de la maladie (fièvre brutale, maux de tête, douleurs musculaires et faiblesse intense).
Des contrôles similaires entreront en vigueur ce jeudi dans les aéroports de Newark, Washington-Dulles, Chicago et Atlanta.
Urgence à la Maison blanche
Aux États-Unis, où un deuxième cas d’Ebola a été déclaré, l’épidémie est à l’ordre des priorités de la Maison Blanche. Le président américain a annulé un déplacement pour participer à une réunion d'urgence, réunissant autour de lui l'équipe chargée de coordonner la réponse du gouvernement à l'épidémie.
Il a promis que les États-Unis allaient répondre de manière "beaucoup plus agressive". Il a souligné la nécessité d’une "réponse internationale plus rapide et plus consistante", précise la Maison blanche. "Le président Obama a clairement signifié que le monde devait canaliser les financements de même que le personnel international requis pour inverser la courbe de l’épidémie, notant qu’elle constitue une tragédie humaine mais aussi une menace pour la sécurité internationale", ajoute le communiqué de la présidence américaine.
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Le président a cependant souligné que le virus Ebola ne se propageait pas comme la grippe. "Nous ne sommes pas dans une situation, comme avec la grippe, dans laquelle les risques d'une propagation rapide de la maladie sont imminents".
Dans l'État du Texas, une deuxième infirmière, qui s'était occupée d'un patient libérien décédé d'Ebola, a été infectée par le virus. Cette deuxième contamination est jugée "très inquiétante" par le Centre américain de contrôle et de prévention des maladies (CDC). "L'enquête permet d'identifier des personnels soignants supplémentaires qui seront suivis de très près et nous nous préparons à l'éventualité de nouveaux cas dans les jours prochains", a expliqué son directeur, Thomas Frieden.
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Avec AFP et Reuters