
Israéliens et Palestiniens ont mis en place une feuille de route, samedi, pour prévenir l'expansion du virus Ebola sur leurs territoires. Une formation d'épidémiologie sera même proposée en Israël à des responsables palestiniens et jordaniens.
Certains événements forcent au rapprochement. Des responsables israéliens et palestiniens se sont ainsi rencontrés, dans la soirée du samedi 11 octobre, pour mettre en place une feuille de route contre une éventuelle propagation du virus Ebola en Israël et dans les Territoires palestiniens, a-t-on appris dimanche auprès du ministère israélien de la Défense.
"Durant la réunion, les deux parties se sont tenues informées des dernières évolutions et se sont engagées à se rencontrer à nouveau pour partager de nouvelles informations concernant le virus Ebola", a indiqué un communiqué du Cogat, l'entité de coordination avec les Palestiniens au ministère de la Défense israélien.
Selon une source anonyme au sein du ministère, une formation d'épidémiologie sera par ailleurs proposée en Israël pour des responsables palestiniens et jordaniens.
Efforts particuliers aux frontières et à l'aéroport de Tel-Aviv
"Nous allons prendre un certain nombre de mesures pour isoler d'éventuels malades en provenance de pays à risques et les soigner bien sûr", a annoncé le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou dans un communiqué, après avoir convoqué, dimanche, plusieurs responsables gouvernementaux et militaires. Ces efforts se concentreront aux frontières, et en particulier à l'aéroport de Tel-Aviv, ajoute le communiqué.
Aucun cas de fièvre Ebola n'a été signalé en Israël depuis le début de l'épidémie. Une touriste nigériane qui présentait des symptômes suspects avait été brièvement hospitalisée en septembre à Jérusalem, mais il s'agissait d'une fausse alerte.
Israël est une destination prisée par les pèlerins chrétiens africains. Environ 43 000 touristes africains (Afrique du Nord inclus) se sont rendus en Israël depuis le début de l'année 2014, selon le ministère israélien du Tourisme.
Par ailleurs des dizaines de milliers de musulmans palestiniens se rendent chaque année à la Mecque pour le pèlerinage du hajj, qui a été entouré cette année de strictes mesures pour éviter la propagation de la fièvre Ebola.
Avec AFP