Selon l'édition du quotidien algérien "El Watan", paru samedi, les autorités algériennes auraient identifié l'assassin de l'otage français Hervé Gourdel. Il s'agirait de Kherza Bachir, originaire du quartier de Bab el-Oued, à Alger.
L’étau se resserre autour des responsables de l’enlèvement et de l’assassinat d’Hervé Gourdel. L'armée algérienne aurait identifié celui qui aurait décapité le Français, selon le quotidien algérien "El Watan" dans son édition du samedi 11 octobre.
"Tous les membres du groupe [...] ont été identifiés grâce à des moyens scientifiques irréfutables", affirme notamment "El Watan" sur son site internet. "L'égorgeur n'est autre que Kherza Bachir, un terroriste notoire qui fait office de mufti du groupe."
Ce dernier, poursuit le quotidien, est âgé d'une cinquantaine d'années. "Il est natif de Bab el-Oued, à Alger, et a à son actif de nombreux assassinats et attentats terroristes." La veille, le journal annonçait déjà que que l'armée avait retrouvé le campement de ses ravisseurs et identifié les cinq jjihadistes ayant participé à la décapitation.
Abdelmalek Gouri ne serait finalement pas l'assassin
Un erratum qui ne dit pas son nom. En effet, vendredi, le quotidien accusait Abdelmalek Gouri d'être l'exécuteur. Cet ex-bras droit du chef d'Al-Qaida au Maghreb islamique serait finalement le chef des ravisseurs et non l'assassin d'Hervé Gourdel.
"Les services de sécurité ont également identifié la majorité des 32 terroristes qui apparaissent sur la vidéo, diffusée après la décapitation", précise El Watan. Il s’agit d’éléments natifs surtout de Boumerdes, de Bouira et de quelques Algérois. L’émir du groupe, Abdelmalek Gouri, n’est pas visible sur la vidéo en question, mais sa voix a été identifiée par les services de sécurité.
Jeudi 9 octobre, l’armée algérienne avait déjà annoncé sur son site internet avoir retrouvé "l’endroit où l’enlèvement du ressortissant français avait eu lieu, sur les hauteurs du mont Djurdjura [à 150 km au sud-est d'Alger, NDLR], dans la wilaya de Tizi Ouzou". Les militaires ont aussi repéré sur place le lieu de tournage de la vidéo où Jund al-Khilafa (Soldats du califat) a proclamé son allégeance à Abou Bakr al-Baghdadi, le chef de l’organisation de l’État islamique (EI). C’est ce groupe qui avait revendiqué l'enlèvement le 21 septembre puis l'assassinat, trois jours plus tard, du guide de haute montagne français âgé de 55 ans.