Un fosse commune avec des restes humains non-identifiés a été découverte par la police dans l’État de Guerrero, au Mexique, samedi. C’est dans cette zone qu’ont disparu 43 étudiants il y a huit jours, après des heurts avec la police locale.
Un nombre indéterminé de cadavres ont été découverts dans une fosse commune clandestine, samedi 4 octobre, près de la ville mexicaine d'Iguala, au Mexique, où 43 étudiants sont portés disparus depuis le 26 septembre.
"On a ratissé la zone, puis on a réussi à trouver des restes humains en effectuant des travaux d'excavation", a déclaré à l'AFP un agent de la police de l'État de Guerrero, présent sur les lieux. "Il est difficile d'assurer qu'il s'agit des étudiants disparus, parce qu'on doit faire des expertises et trouver des points communs avec les personnes recherchées", a-t-il ajouté.
Un responsable de la police régionale a indiqué que la découverte de la fosse avait été rendue possible grâce à une dénonciation anonyme.
Le procureur de l'État de Guerrero, Iñaky Blanco, a confirmé la présence sur place "d'experts, d'enquêteurs, de la police et des forces armées", selon Milenio TV.
Disparition de 43 étudiants
Les 43 jeunes portés disparus depuis le 26 septembre sont des élèves d'une école normale proche de Chilpancingo, capitale de l'État de Guerrero. Ces étudiants étaient venus le 26 septembre avec des dizaines d'autres de la même école à Iguala, à 100 km environ de leur école, pour récolter des fonds et manifester. Ils s'étaient aussi emparés de trois autobus de transport public locaux pour revenir chez eux.
Des policiers municipaux et des hommes armés non identifiés avaient tiré sur ces autobus, faisant trois morts, et d'autres fusillades dans la soirée avaient fait trois autres morts. Au total, il y avait eu 6 morts et 25 blessés.
Vingt-deux policiers locaux avaient été arrêtés après ces fusillades. Ces agents, qui auraient des liens avec le crime organisé local, sont également soupçonnés d'avoir emmené des dizaines d'étudiants dans leurs voitures vers une destination inconnue.
Un mandat d'arrêt a aussi été lancé contre le maire d'Iguala, Jose Luis Albarca, et son responsable de la sécurité pour leur possible implication dans les violences. Ils sont maintenant recherchés par la police et considérés comme fugitifs.
Avec AFP