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La Suède va reconnaître l’"État de Palestine"

La Suède va prochainement reconnaître l’"État de Palestine", a annoncé son Premier ministre Stefan Löfven. Une décision saluée côté palestinien. Les États-Unis, en revanche, ont estimé qu’il s’agissait d’une reconnaissance "prématurée".

Le Premier ministre suédois Stefan Löfven a annoncé vendredi que son pays allait prochainement reconnaître l'"État de Palestine", une première pour un pays de l’Union européenne (UE).

L’annonce de Löfven a été saluée par le négociateur en chef palestinien Saëb Erakat, qui a rendu hommage à une décision "courageuse".

"Nous saluons l'annonce faite par le Premier ministre suédois, a-t-il déclaré à l'AFP. Nous espérons que tous les pays de l'Union européenne prendront la même décision courageuse et remarquable que la Suède puisqu'il n'existe aucune raison de ne pas reconnaître l'État de Palestine".

Une reconnaissance "prématurée" aux yeux des États-Unis

Peu après l’annonce de la Suède, les États-Unis ont prévenu vendredi que toute "reconnaissance internationale d'un État palestinien" était "prématurée".

La porte-parole du département d'État Jennifer Psaki a réaffirmé le "soutien" de Washington au principe d'un "État palestinien", mais par le biais d'un processus de paix, d'une "solution négociée" et de "reconnaissance mutuelle" entre Palestiniens et Israël.

Les États-Unis et leur secrétaire d'État John Kerry, artisans entre juillet 2013 et avril dernier de la reprise du dialogue direct entre les deux camps, ont toujours milité pour une "solution à deux États vivant côte à côte", a rappelé Jennifer Psaki.

Mais "ce sont les parties qui doivent vouloir et pouvoir aller de l'avant", a plaidé la porte-parole.

Coup de froid entre Israël et les Occidentaux

Le département d'État n'a pas été en mesure de préciser si Stockholm avait informé Washington à l'avance de sa décision unilatérale, ni même si les Américains avaient abordé cette question avec leurs partenaires européens.

L'Union européenne avait elle aussi condamné vendredi la construction de nouveaux logements dans un quartier juif de Jérusalem-Est, prévenant que le futur de ses relations avec Israël dépendrait de son engagement pour la paix.

Les États-Unis avaient également dénoncé dès mercredi ce projet de construction, annoncé en plein face-à-face à la Maison Blanche entre le président Barack Obama et le Premier ministre Benjamin Netanyahou.

Les relations entre les deux alliés connaissent un très important coup de froid depuis l'échec du processus de paix au printemps dernier et la guerre à Gaza qui en a découlé.

Avec AFP