
Des milliers de personnes étaient toujours rassemblées, lundi, dans les rues de Honk Kong pour exiger de Pékin davantage de libertés politiques. Dans la matinée, le gouvernement a annoncé avoir ordonné le retrait de la police anti-émeutes.
Le mouvement pro-démocratie se poursuit dans le centre-ville de Hong Kong. Des milliers de personnes paralysaient de nombreux quartiers de la ville chinoise, lundi 29 septembre, bravant les tirs de gaz lacrymogène. L’activité économique et les transports étaient fortement perturbés.
Les manifestants sont déterminés à dénoncer la décision de Pékin de limiter la portée du suffrage universel dans cette région autonome sous administration chinoise.
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Au lever du jour, ils étaient toujours des milliers à rester mobilisés, selon les estimations de journalistes de l’AFP. Les militants pro-démocratie ont pris le contrôle d’au moins trois carrefours routiers majeurs, mais la présence policière se faisait plus discrète après les affrontements de la nuit.
Lundi matin, le gouvernement de Hong Kong a annoncé avoir ordonné aux forces anti-émeutes de se retirer des rues de la ville après avoir constaté un début de retour au calme de la part des manifestants. Dans un communiqué, un porte-parole du gouvernement a également demandé à ces derniers de quitter les zones qu’ils occupent aussi pacifiquement que possible.
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Près de 80 arrestations
Au cours du week-end, la campagne de désobéissance civile qui couve depuis des semaines dans l’ancienne colonie britannique s’est brutalement accélérée. Ce sont les pires troubles civils qu'ait connus Hong Kong depuis son passage sous tutelle chinoise en 1997.
Les policiers ont tiré, dimanche, jusque tard dans la nuit, des salves répétées de gaz lacrymogène pour tenter de disperser les protestataires. Ces derniers s’étaient rassemblés par dizaines de milliers dans des quartiers du centre mais avaient également débordé jusque dans Kowloon, en face de l’île de Hong Kong, sur le continent.
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D’après la radio RTHK, 41 personnes blessées durant les affrontements ont été hospitalisées. Au total, 78 personnes ont été arrêtées pour des motifs allant de troubles à l’ordre public, entrée illégale dans les locaux gouvernementaux et violences contre des dépositaires de la force publique.
Avec AFP et Reuters