Il y a trois semaines, le virus A-H1N1 a bouleversé la vie de Diana. Son mari Ricardo a été contaminé. "C'est toute ma vie qui a changé. Mon quotidien a complètement changé. J'ai dû me reprendre en main, pour être forte avant tout, car mon enfant, ma famille, sont sous ma responsabilité."

Son fils Adonai, 4 ans, comprend comme il le peut l'état de son père. "Ils lui ont mis la nourriture dans le bras, parce qu'il ne va pas bien", affirme-t-il.

Pour se consacrer à la guérison de son mari, Diana, employée de supermarché, a dû quitter son travail. Un sacrifice financier qu'elle endure grâce au soutien de sa famille, à commencer par sa grand-mère et sa cousine Jenny. Sa grand-mère s'occupe d'Adonai, tandis que sa cousine l'accompagne presque tous les jours pour rendre visite à son mari à l'hôpital.

Ce que regrette le plus Diana aujourdhui, c'est de ne pas avoir conduit son mari à l'hôpital dès les premiers symptômes. "Il allait de plus en plus mal et le traitement que lui avait préscrit le médecin aggravait son état. Ce n'est que le 15 avril que je me suis décidée à l'amener ici, où ils ont fini par découvrir qu'il était atteint du virus A-H1N1."

C'est l'heure de la visite. Diana a le droit à une demi-heure. Elle observe son mari à travers une vitre censée contenir le virus. Ricardo est allongé sur son lit d'hôpital, inerte, entre la vie et la mort.