Au lendemain de l’annonce de la mort de l'otage français Hervé Gourdel, tué en Algérie par un groupe jihadiste, Paris multiplie les annonces : renforcement des mesures de sécurité, deuil national et nouvelles frappes en Irak.
"Ce crime ne restera pas impuni." Encore sous le choc de l’assassinat d’Hervé Gourdel, la France n’a pas tardé à réagir. En assurant sa sécurité en premier lieu. À l’issue d’un Conseil de défense présidé le 25 septembre par François Hollande, l’Élysée a annoncé le renforcement des mesures de sécurité dans les lieux publics et les transports en France.
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"Les mesures de prévention contre les risques terroristes mises en œuvre sur le territoire national vont être renforcées dans les lieux publics et dans les transports", peut-on lire dans le communiqué de l’Élysée, qui réaffirme également l’importance de la nouvelle loi de sécurité en cours d’adoption au Parlement. "La loi renforçant les dispositions relatives à la lutte contre le terrorisme (…) permettra, dans le respect des libertés, de contrer plus efficacement encore la menace des combattants étrangers".
La France a par ailleurs étendu son conseil à "la plus grande vigilance" adressé aux Français à une quarantaine de pays, selon le ministre de des Affaires étrangères (MAE). Parmi les pays concernés : Indonésie, Malaisie, Philippines, Afghanistan, Pakistan, Ouzbékistan, Comores, Burundi, Tanzanie, Somalie et Ouganda.
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Nouvelles frappes françaises
Lors de ce conseil de défense - où siégeaient Manuel Valls, Jean-Yves Le Drian (Défense), Bernard Cazeneuve (Intérieur), ainsi que le directeur général de la sécurité extérieure (DGSE), Bernard Bajolet, et le chef d'état-major des armées, Pierre de Villiers - il a également été décidé que la France "intensifiera son soutien aux forces de l'opposition syrienne". En outre, elle est "prête à apporter son soutien à tous les États qui en feraient la demande" pour combattre la menace des jihadistes étrangers.
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Sur le terrain, la France a lancé de nouvelles frappes jeudi, a annoncé le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll, qui n’a pas précisé leur localisation. Les Rafale français conduisent depuis une semaine des missions de reconnaissance au-dessus de l'Irak, mais n'avaient jusqu'ici officiellement frappé qu'une fois, vendredi dernier, détruisant un dépôt logistique des jihadistes.
Deuil national
Appelant à "l’unité nationale", l’Élysée a enfin décrété un deuil national de trois jours à compter du 26 septembre. Les drapeaux seront mis en berne vendredi, samedi et dimanche en France pour rendre hommage à Hervé Gourdel, guide de montagne de 55 ans décapité en Algérie par un groupe islamiste qui a fait allégeance à l’EI, en représailles aux premières opérations françaises en Irak.
À Nice, où vivait Hervé Gourdel, les drapeaux ont d'ores et déjà été abaissés comme dans d'autres villes. Et dans le village de Saint-Martin-Vésubie (Alpes-maritimes), où il avait créé un bureau des guides, les habitants ont prévu un hommage jeudi en fin d'après-midi.
"La France tout entière est en deuil après l’exécution barbare de notre compatriote Hervé Gourdel", ajoute le communiqué. "Ce crime ne saurait rester impuni".
Avec AFP et Reuters