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Le gouvernement espagnol a abandonné son projet de loi controversé sur l'avortement, a déclaré mardi le Premier ministre Mariano Rajoy. En réaction, le ministre de la Justice a annoncé sa démission.

Marche arrière pour Madrid. Le gouvernement de droite espagnol a abandonné son projet de loi très controversé sur l'avortement, a annoncé, mardi 23 septembre, son chef Mariano Rajoy. Ce dernier avait pourtant fait de cette réforme l'une de ses grandes promesses électorales.

"Le gouvernement a fait le plus d'efforts possibles pour tenter de parvenir au meilleur consensus possible", a déclaré Mariano Rajoy devant des journalistes. "Nous allons continuer à étudier des formules permettant de parvenir à un meilleur accord sur la réforme. Mais pour le moment, je crois avoir pris la décision la plus sensée", a ajouté le chef du gouvernement.

À la suite de cette annonce, le ministre espagnol de la Justice, Alberto Ruiz-Gallardon, a annoncé sa démission. "La décision que j'ai prise n'est pas seulement d'abandonner le ministère de la Justice, mais aussi d'abandonner la politique au bout de 30 ans", a déclaré le ministre à la presse, reconnaissant qu'il "n'avait pas été capable" de porter jusque devant le Parlement le texte de loi controversé.

Le 20 décembre dernier, ce projet de loi avait été approuvé par le gouvernement. Selon cette réforme, qui revient au précédent système de 1985, les avortements peuvent être pratiqués seulement dans deux cas très précis : lors d’un grave danger pour la vie ou la santé physique ou psychologique de la femme, ou lors d’une grossesse résultant d'un délit contre la liberté ou l'intégrité sexuelle de la femme. La loi actuelle, adoptée en 2010, autorise l'avortement jusqu'à 14 semaines de grossesse pour toutes les femmes.

Avec AFP