La "Marche pour la paix" a rassemblé plusieurs milliers de Russes, dimanche, dans le centre de Moscou pour protester contre le rôle imputé au Kremlin dans le conflit qui secoue l'est de l’Ukraine.
Dimanche 21 septembre, ils étaient des milliers de manifestants russes à battre le pavé dans le centre de Moscou et dans plusieurs autres villes de Russie en faveur de la paix en Ukraine.
Les organisateurs de cette "Marche pour la paix" attendaient plus de 50 000 participants dans les rues de Moscou pour protester contre le rôle imputé au Kremlin dans la guerre, qui secoue l'est du voisin ukrainien. De son côté, la police affirme que l’évènement n'a rassemblé que 5 000 personnes.
Toujours est-il qu'une colonne de manifestants comprenant des figures de l'opposition et dont certains arboraient des drapeaux russes et ukrainiens a traversé les rues Moscou sous les slogans : "Non à la guerre en Ukraine" et "Stop aux mensonges de Poutine". Le rassemblement était encadré par une forte présence policière et un hélicoptère qui survolait la zone.
Pour que cesse la "politique agressive et irresponsable" en Ukraine
Il s'agit du premier rassemblement massif de pacifistes russes depuis le début du conflit entre séparatistes pro-russes et forces loyalistes ukrainiennes. Un conflit qui a fait plus de 3 000 morts depuis son commencement en avril.
Les organisateurs de la marche ont demandé que les autorités russes cessent leur "politique agressive et irresponsable" en Ukraine, qui mène selon eux la Russie vers l'isolation, les troubles économiques et l'aggravation des "penchants fascistes".
"Poutine signifie guerre, il est le chef du parti de la guerre", a déclaré l'opposant Boris Nemtsov, l'un des organisateurs de ces marches pacifistes. "Si nous sommes nombreux aujourd'hui, il reculera, parce qu'il craint ses propres citoyens, et seul le peuple russe peut barrer la route à Poutine", a souligné cet ancien vice-Premier ministre du temps de Boris Eltsine.
La Russie est accusée par Kiev et les Occidentaux d'aider la rébellion pro-russe dans l'est de l'Ukraine en fournissant armes et matériel aux combattants, mais également en les appuyant avec son armée régulière, ce que Moscou a toujours démenti.
Avec AFP et Reuters