Ashraf Ghani a été déclaré, dimanche, vainqueur de l'élection présidentielle afghane. Il avait signé plus tôt dans la journée un accord pour un gouvernement d'union nationale avec Abdullah Abdullah, mettant fin à trois mois de crise politique.
Fin du contentieux électoral. Après trois mois de contestation du scrutin, c'est l'universitaire et économiste Ashraf Ghani qui a été déclaré, dimanche 21 septembre, vainqueur de l'élection présidentielle afghane, selon les résultats définitifs publiés par la commission électorale.
Le président, qui succèdera à Hamid Karzaï, avait signé plus tôt dans la journée un accord de partage du pouvoir avec son rival malheureux, Abdullah Abdullah, prévoyant la formation d'un gouvernement d'union nationale en Afghanistan.
Mettre fin à des mois de contentieux
La cérémonie qui s'est déroulée au palais présidentiel a été retransmise en direct à la télévision nationale. Les deux hommes ont paraphé le document puis ils se sont symboliquement pris dans les bras. Le compromis entre les deux candidats rivaux - encouragé par l'ONU et les alliés de Kaboul, au premier rang desquels les États-Unis -, est censé mettre fin à des mois de contentieux autour des résultats du second tour de l'élection présidentielle, qui s’est tenue le 14 juin.
Un précédent accord avait été conclu le 12 juillet, entre les deux candidats qui avaient alors accepté que soit réalisé un audit de l'ensemble des votes exprimés au second tour du scrutin. Car au lendemain de ce second tour, Abdullah Abdullah, largement devancé par Ashraf Ghani au premier tour avec 45 % des voix contre 31,6 %, avait dénoncé des fraudes massives en faveur de son rival. Le doute sur les résultats de cette élection menaçait de déstabiliser davantage l'Afghanistan qui doit déjà faire face au retrait d’une grande partie des soldats de l'Otan en fin d'année.
Ashraf Ghani devrait prêter serment d'ici une semaine, a précisé un porte-parole du président actuel Hamid Karzaï. D’après la même source, l’un des premiers actes du nouveau président sera la signature d’un accord bilatéral de sécurité avec les États-Unis concernant le maintien d'un petit contingent militaire étranger en Afghanistan au-delà de 2014.
Avec AFP et Reuters