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Presse internationale, lundi 1er septembre 2014. Au menu de cette revue de presse, les dernières déclarations de Poutine sur l'Ukraine, et le scepticisme suscité par la "stratégie" d'Obama.

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On commence cette revue de presse internationale avec les dernières déclarations de Vladimir Poutine, qui a évoqué hier et pour la première fois l'idée d'un "statut étatique" pour les régions rebelles de l'est de l'Ukraine.
Le président russe repousse chaque jour un peu plus les limites, les frontières, relève le quotidien britannique "The Independent". Les États-Unis et l’Europe le menacent une nouvelle fois de nouvelles sanctions, mais le quotidien constate que le ton reste mesuré, prudent.
Le "vocabulaire de la lâcheté", d’après l’ancien champion du monde d’échecs et désormais opposant à Poutine, Garry Kasparov. Dans une tribune publié par le magazine "Time", il dénonce les efforts des dirigeants du "monde libre", pour trouver les mots qui leur permettront de s’affranchir de leur "responsabilité morale" à l’égard de l’Ukraine. «Ce vocabulaire est tout aussi dangereux que la propagande en noir et blanc de Poutine, et peut-être même plus dangereuse encore. L’aveuglement volontaire des Occidentaux rend presque inutile l’écran de fumée créé par le Kremlin. Les déclarations répétées d’Obama sur le fait qu’il n’y a pas de solution militaire à apporter à la crise ukrainienne semblent de plus en plus délirantes. Elles équivalent à essayer d’apprendre à nager à un homme qui se noie. La guerre est déjà là".
Le gouvernement de Kiev, de son côté, déclare vouloir se tourner à nouveau vers l'OTAN. Vendredi dernier, le premier ministre ukrainien a annoncé que son pays allait relancer le processus d'adhésion à l'Alliance atlantique. On sait à quel point cette perspective est vécue comme une vraie déclaration de guerre par le Kremlin. Proche du pouvoir, le site Pravda.ru ridiculise une organisation qui ressemble "à une drag queen sur le retour qui ne pourrait plus gagner sa vie en montant déguisée sur scène". "Aujourd’hui, l’OTAN apparaît comme ce qu’elle est vraiment, un loup déguisé en mouton, à la recherche d’un agneau (entendez la Russie) à déchiqueter".
Les Occidentaux et les Russes sont toutefois d’accord sur un autre terrain, en Irak, où l’avancée de l’EIIL est perçue comme une menace pour l’ordre global. C’est ce que relève "The Wall Street Journal", en revenant sur la façon dont l’auto-proclamé "califat" rebat les cartes dans la région. Devenue l’ennemie publique numéro un, l’organisation islamiste est en train de transformer certains ennemis en amis, ou du moins en alliés, dans la lutte contre son irrésistible son ascension. Des alliances jusque là inédites, notamment entre l’Arabie saoudite sunnite et l’Iran chiite. 
La montée en puissance de l’EIIL bouleverserait, également, les plans de l’Administration Obama en Afghanistan, d’après le magazine "Vice", qui explique que les États-Unis se montrent à présent beaucoup moins pressés de quitter le pays, redoutant, désormais, d’offrir l’image d’un double échec de leurs interventions passées.
Rompant avec l’hubris, la démesure passée, la stratégie américaine actuelle laisse pas mal de monde sur sa faim, relève "The New Yorker", qui estime, d’ailleurs, que le mot "stratégie" est peut-être un peu ambitieux…
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