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Syrie : Assad propose son aide à Washington pour lutter contre l'EI

Le régime syrien s’est dit prêt, lundi, à coopérer avec la communauté internationale, "y compris avec les États-Unis et le Royaume-Uni" pour lutter contre les jihadistes de l'organisation de l'État islamique.

Alors que Washington a déclaré que des frappes aériennes en Syrie pourraient être nécessaires pour lutter contre les jihadistes de l'organisation de l’État islamique, Damas s’est dit prêt, lundi 25 août, à coopérer dans ce sens avec la communauté internationale. Et ce, y compris avec les États-unis et le Royaume-Uni. 

Les autorités syriennes ont toutefois souligné que toute frappe sur leur territoire devait se faire en coopération avec elles. Faute de quoi toute intervention serait considérée comme une agression contre le pays.

La Syrie est claire sur ce point et se laisse la possibilité de tirer sur des appareils américains, qui viendraient frapper, sans consentement, sur son territoire. Interrogé sur ce point, le ministre syrien des Affaires Étrangères, Walid Mouallem, a répliqué : "Ceci pourrait arriver s'il n'y a pas de coopération préalable. Nous proposons donc une coopération et coordination internationale préalable pour empêcher qu'il s'agisse d'une agression".

"La Syrie est prête à une coopération et à une coordination sur le plan régional et international pour lutter contre le terrorisme dans le cadre de la résolution 2 170 du Conseil de sécurité de l'ONU", a-t-il ajouté lors d'une conférence de presse.

Cette résolution, adoptée par le Conseil de sécurité de l'ONU, vise à empêcher le recrutement et le financement des jihadistes en Syrie et en Irak. Le texte est placé sous le chapitre VII de la Charte des Nations unies, ce qui permet de recourir à des sanctions, voire à la force, pour le faire appliquer mais n'autorise pas pour l'instant d'opération militaire.
Les sanctions possibles consistent notamment en un embargo sur les armes, des gels d'avoirs et une interdiction de voyager.
Le chef de la diplomatie syrienne a en outre invité les pays voisins à partager avec Damas leurs renseignements sur les jihadistes, qui contrôleraient environ un tiers de la Syrie, dans le nord et l'est du pays.
À Londres, le chef de la diplomatie britannique Philipp Hammond a semblé préparer le terrain à une telle coopération avec le régime syrien, tout en se montrant prudent. "Il se peut qu'à certaines occasions, nous nous retrouvions à combattre les mêmes personnes que lui mais cela ne fait pas de lui un allié", a-t-il déclaré vendredi dernier à la BBC.
Avec AFP et Reuters