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La Libye renonce à accueillir la Coupe d'Afrique des nations en 2017

La Libye a renoncé à organiser la CAN-2017 en raison d'une "situation sécuritaire instable", a annoncé samedi la Confédération africaine de football dans un communiqué. Un appel à candidatures a été lancé pour trouver une solution de repli.

Secouée par des violences depuis la révolution de 2011, la Libye a finalement renoncé à organiser la Coupe d'Afrique des nations (CAN) en 2017. "Une délégation libyenne, conduite par le ministre de la Jeunesse et des Sports de Libye et comprenant le président de la Fédération libyenne de football, l'a signifié au président de la Confédération africaine de football, Issa Hayatou", a annoncé la CAF, samedi 23 août, dans un communiqué. "Raison invoquée par la partie libyenne, la situation sécuritaire instable que traverse le pays", précise-t-elle.

À la suite de ce désistement, la CAF a lancé un appel à candidatures à ses 54 fédérations membres, jusqu'au 30 septembre. Au vu du court délai imparti, elle "sélectionnera un pays hôte possédant déjà l'essentiel des infrastructures et facilités requises (stades, terrains d'entraînement, hébergement, voies de communication...)". Le Comité exécutif de la Confédération choisira l'organisateur de la CAN-2017 "au cours de l'année 2015".

Le précédent de 2013

La décision de renoncer à organiser la CAN-2017 n'est pas une surprise : depuis 2011, le scepticisme était de mise sur la capacité de la Libye à accueillir le tournoi continental. Le pays devait déjà organiser la CAN en 2013. Mais l'intervention militaire étrangère et la révolte intérieure qui ont mis fin au régime de Mouammar Kadhafi avaient poussé la CAF a procéder à un réaménagement du calendrier, en accord avec les parties prenantes.

La Libye devait finalement organiser l'édition 2017, initialement dévolue à l'Afrique du Sud, qui reprenait au pied levé celle de 2013, puisqu'elle bénéficiait de toutes les infrastructures requises après avoir reçu la Coupe du monde en 2010.

L'installation durable du chaos sécuritaire aura eu raison de cet espoir. Les autorités de Tripoli ne parviennent toujours pas à contrôler les dizaines de groupes armés composés d'ex-rebelles qui font la loi dans le pays, en l'absence d'une armée et d'une police bien structurées et entraînées. Les violences de fin juillet-début août ont même amené de nombreuses capitales occidentales à évacuer leurs citoyens et diplomates.

Avec AFP