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Mélenchon prend du recul mais ne quitte pas la vie politique

La principale figure de l'extrême gauche française, l'ancien socialiste Jean-Luc Mélenchon, a annoncé sa démission de la coprésidence du Parti de gauche. Mais le député européen n'abandonne pas la vie politique pour autant.

Jean-Luc Mélenchon a déclaré vendredi à l'AFP, en marge de l’université du parti à Grenoble, qu'il quittait la coprésidence du parti de gauche (PG) tout en assurant qu'il continuait le "combat" politique.

L’ancien candidat à l'élection présidentielle de 2012 inscrit ce retrait dans le cadre d'une réorganisation du parti. "Nous changeons notre dispositif pour l'adapter à une nouvelle stratégie", a-t-il dit, "il n'y a ni crise, ni quoi que ce soit".

"Le parti va se battre pour la VIe République, notre candidat pour 2017, c'est la VIe République", a déclaré Jean-Luc Mélenchon qui ajoute qu'il se consacrera désormais à cette tâche. Et "pour cela il ne faut pas que je sois président d'un parti", a-t-il souligné.

Selon Eric Coquerel, secrétaire national du Parti de gauche, cette réorganisation est faite "dans un esprit de reconquête" à un moment où plusieurs formations tentent de construire une alternative à gauche à la politique de François Hollande. "Nous ne sommes pas d'accord pour être enterrés avec Hollande", a répété Jean-Luc Mélenchon, qui déclare vouloir "tirer les leçons de ce qui n'a pas fonctionné aux élections européennes".

Dans le "Dauphiné libéré" paru jeudi 21 août, Jean-Luc Mélenchon, qui avait rassemblé 11,10 % à la présidentielle, a vivement critiqué la stratégie des communistes et leurs alliances avec le Parti socialiste aux élections municipales. L’homme politique espère plutôt élargir sur le plan national l'alliance entre le Parti de gauche et Europe Écologie-Les Verts, qui a permis de remporter en mars dernier la mairie de Grenoble.

Affecté par le score du FN lors de la présidentielle

Les élections européennes se sont soldées par un échec cuisant pour le Front de gauche qui n’avait récolté que 6,33 % des votes. Jean-Luc Mélenchon s'était montré très affecté par ce score, comparé aux résultats du FN qui avait atteint près de 24,85% des suffrages exprimés.

Les élections européennes se sont soldées par un échec cuisant pour le Front de gauche qui n’avait récolté que 6,33% des votes. Jean-Luc Mélenchon s'était montré très affecté par ce score, comparé aux résultats du FN qui avait atteint près de 24,85% des suffrages exprimés.

L'ancien candidat à la présidentielle n'abandonne pas non plus le Front de gauche, la grande formation créée par le PG et le Parti communiste. Il dit qu'il sera "peut-être" présent à la réunion prévue le 6 septembre. "Je ne boude pas, je ne fais pas la tête", souligne-t-il. Et pour insister sur le fait qu'il ne s'agit nullement d'un retrait de la vie politique, Jean-Luc Mélenchon ajoute qu'il publiera un livre en novembre, intitulé "L'ère du peuple".

Outre Jean-Luc Mélenchon, Martine Billard, coprésidente du PG devrait également quitter ses fonctions et se consacrer au réseau européen de l'écosocialisme. Le nouveau dispositif du PG doit être validé vendredi soir lors d'un bureau national du parti à Grenoble.

Outre Jean-Luc Mélenchon, Martine Billard, coprésidente du PG devrait également quitter ses fonctions et se consacrer au réseau européen de l'écosocialisme. Le nouveau dispositif du PG doit être validé vendredi soir lors d'un bureau national du parti à Grenoble.

Avec AFP