Le fondateur de WikiLeaks a annoncé lundi qu'il quitterait "sous peu" l'ambassade d'Équateur à Londres, où il est réfugié depuis juin 2012 pour échapper à une extradition vers la Suède, où il est accusé de délits sexuels.
Reclus depuis 26 mois dans l'ambassade d'Équateur à Londres, pour éviter une extradition vers la Suède, où il est accusé de viol et d'agression sexuelle, Julian Assange a déclaré, lundi 18 août, qu'il comptait sortir de sa prison dorée. Le fondateur de WikiLeaks n'a pas, pour l'heure, donné la raison de sa décision ni d'autres précisions. "Je peux confirmer que je vais quitter sous peu l'ambassade" a déclaré Julian Assange lors d'une conférence de presse. Et d'ajouter simplement que son départ n'obéirait "peut-être pas aux raisons invoquées par les médias du groupe Murdoch et Sky News", selon lesquels il souffrirait de problèmes de santé. Il a simplement répondu que quiconque passerait deux ans enfermé dans un bâtiment sans pouvoir en sortir ni recevoir la lumière du soleil en serait affecté.
Dans le même temps, lundi, le ministre équatorien des Affaires étrangères, Ricardo Patino, assis aux côtés de Julian Assange, a plaidé pour le lancement d'une campagne internationale pour "libérer" le quadragénaire australien. "Il faut mettre un terme à cette situation. Deux ans c'est tout simplement trop long. Il est temps de libérer Julian Assange", a déclaré le chef de la diplomatie équatorienne qui a offert "l'asile politique" à Julian Assange depuis août 2012. Asile dont il n'a pu bénéficier jusqu'à présent, étant sous le coup d'un mandat d'arrêt européen émis par Stockholm. Mettre un pied à l'extérieur de la représentation diplomatique conduirait à son arrestation immédiate.
L’Équateur ouvert au dialogue
"Nous continuons à lui offrir notre protection (...). Nous continuons à être disponible pour parler aux gouvernements britannique et suédois en vue de trouver une solution à cette sérieuse violation des droits humains de Julien Assange", a poursuivi le ministre qui n'a pas préciser les contours de la campagne internationale qu'il souhaite lancer.
Réfugié depuis le 19 juin 2012 dans le petit appartement qui abrite l'ambassade latino-américaine, dans l'ouest huppé de la capitale britannique, Julian Assange a épuisé tous les recours juridiques en vue d'échapper à l'exécution du mandat d'arrêt suédois. Depuis le début, le fondateur de WikiLeaks nie en bloc les accusations de violences sexuelles portées par deux jeunes suédoises à son encontre, et dit redouter, au cas où il se rendrait à la justice suédoise, d'être déporté in fine aux États-Unis pour y répondre d'espionnage, après la publication par son site de 250 000 télégrammes diplomatiques américains.
Avec AFP et Reuters