Après une trêve humanitaire de plusieurs heures, les frappes intensives de l’armée israélienne sur Gaza ont repris dès lundi soir. Tsahal a notamment visé des édifices symboliques du mouvement islamiste palestinien Hamas.
Après une relative accalmie lundi, le conflit entre Israël et le Hamas a connu un inquiétant regain de violence ces dernières heures, avec des bombardements nocturnes incessants sur la bande de Gaza, "les plus violents depuis des jours", selon un journaliste de l'AFP.
L'aviation israélienne a bombardé plusieurs édifices symboliques du mouvement islamiste palestinien Hamas. Parmi lesquels la maison du dirigeant Ismaïl Haniyeh, qui se trouve dans le camp de réfugiés de Chati (nord-ouest de Gaza), a affirmé son fils, qui a précisé qu'il n'y avait pas eu de blessés dans l'attaque.
Les locaux de la télévision et de la radio du Hamas ont également été pris pour cible par l'armée dans la ville de Gaza, perturbant les émissions du principal média local.
La branche armée du Hamas a, de son côté, revendiqué avoir tiré une dizaine de roquettes, mardi matin sur Israël. Deux d'entre elles se sont écrasées près de Rishon LeZion, à 10 km au sud de Tel-Aviv, où les sirènes ont retenti.
Israël promet "une longue campagne" contre le Hamas
Une flambée de violences qui éloigne tout espoir d'un cessez-le-feu en cette fin de ramadan. Lundi, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a promis "une longue campagne" contre le Hamas, dont Israël entend annihiler la puissance de feu.
"Au nom de l'humanité, la violence doit s'arrêter", avait pourtant exhorté le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, tandis que les principaux dirigeants occidentaux, dont Barack Obama, ont affirmé leur volonté "d'augmenter" la "pression" sur les deux parties pour parvenir à une trêve durable.
Plus d’un millier de victimes
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Lundi, les pertes de l'armée israélienne ont été particulièrement lourdes, avec la mort de dix soldats en moins de 24 heures : quatre soldats tués par des tirs de mortiers palestiniens sur le sud d'Israël, cinq dans des combats avec un commando qui s'était infiltré par un tunnel à Nahal Oz (côté israélien de la frontière), ainsi qu'un soldat, tombé lundi au combat dans le sud de la bande de Gaza. Ces attaques ont toutes été revendiquées par le Hamas.
Selon les secours locaux, l'offensive israélienne a fait plus de 1 100 morts palestiniens – des civils pour plus des trois-quarts selon l'ONU – et plus de 6 200 blessés dans la bande de Gaza, où les destructions sont considérables. Côté israélien, trois civils et 53 soldats ont été tués depuis le début de l’offensive.
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L'unique centrale électrique de Gaza à l'arrêt après des bombardements
L'unique centrale électrique de la bande de Gaza a cessé de fonctionner à la suite d'un bombardement de l'armée israélienne dans la nuit de lundi à mardi, a annoncé Fathi al-Sheikh Khalil, le directeur-adjoint de l'autorité de l'Énergie de l'enclave palestinienne.
"L'unique centrale électrique de Gaza a cessé de fonctionner après un bombardement israélien la nuit dernière, qui a endommagé le générateur de vapeur, avant de toucher les réservoirs de carburant qui ont pris feu", a-t-il déclaré à l'AFP.
Avec AFP