logo

Vol d'Air Algérie : les boîtes noires arrivées en France, le pays en deuil

Les boîtes noires du vol AH5017 d'Air Algérie, qui s'est écrasé au Mali dans la nuit de mercredi à jeudi, sont arrivées à Paris. Depuis lundi, la France a mis tous ses drapeaux en berne en signe de deuil.

Les deux boîtes noires de l'avion d'Air Algérie, qui s'est écrasé au Mali, sont arrivées, lundi 28 juillet, en France, où se tiendra au matin à l'Élysée une réunion de suivi. Y participeront, outre le président François Hollande, le Premier ministre Manuel Valls et les ministres concernés par le dossier.

La première boîte noire avait été récupérée, vendredi, par l'armée française sur le site du crash dans la zone de Gossi, à environ 100 km de Gao, la plus grande ville du nord malien. La seconde l'avait été samedi par des experts de la mission de l'ONU au Mali (Minusma).

Toutes deux avaient été acheminées à Gao, où est basé un centre de gestion des opérations concernant le crash. Elles ont été emmenées dimanche à Bamako par une délégation conduite sur place par le ministre malien des Transports, Mamadou Hachim Koumaré, et son homologue algérien, Amar Ghoul, a indiqué le ministre malien de l'Information et de la Communication, Mahamadou Camara. "Elles vont être remises aux autorités françaises" associées à l'enquête sur l'accident, une mission confiée à un responsable de la gendarmerie malienne qui devait quitter Bamako dimanche soir pour la France, a ajouté-t-il.

>> À lire sur France 24 : Des proches de victimes se recueillent sur les lieux du crash d'Air Algérie

L'avion d'Air Algérie, un McDonnell Douglas MD-83 loué auprès de la société espagnole SwiftAir, était parti de Ouagadougou pour Alger dans la nuit du 23 au 24 juillet. Il s'est écrasé 50 minutes après le décollage. Aucune des 118 personnes à bord - 112 passagers (54 Français, 23 Burkinabès, huit Libanais, six Algériens et des ressortissants d'autres pays) et les six membres, espagnols, de l'équipage - n'a survécu.

Sur décision de François Hollande, la France met pour trois jours ses drapeaux en berne à partir de lundi en signe de deuil.

"Trop tôt pour faire la moindre hypothèse"

Par ailleurs, le parquet de Paris a ouvert jeudi une enquête préliminaire pour "homicides involontaires". Dimanche, le gouvernement malien a assuré que le Mali avait fait de même après l'annonce de la découverte des débris de l'avion. Samedi, le Burkina Faso avait annoncé l'ouverture par le procureur de Ouagadougou d'une enquête judiciaire pour rechercher les causes de la catastrophe.

"La coopération internationale est à l'œuvre pour que nous sachions ce qu'il est advenu de l'appareil [...]. Ce qui doit être fait le sera en partenariat entre nos différents pays : l'Algérie, la France, le Burkina Faso et le Mali", a assuré le président malien, Ibrahim Boubacar Keïta.

Dépêchés par Paris, une vingtaine de gendarmes et de policiers ainsi qu'une équipe Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA) français sont depuis samedi dans le nord du Mali. Les investigations - consistant à "recueillir le maximum d'informations" sur l'avion et l'accident sur le terrain mais aussi à collecter diverses données, qui seront ensuite analysées - pourraient durer "plusieurs semaines, voire plusieurs mois" d'après Rémi Jouty, chef du BEA.

Selon lui, il est actuellement "trop tôt pour faire la moindre hypothèse" sur la cause de l'accident, alors que plusieurs spécialistes ont évoqué les mauvaises conditions météorologiques.

Avec AFP